Amnesty avait lancé fin Janvier à Ouagadougou une campagne contre la mortalité maternelle dans ce pays "où plus de 2.000 femmes", selon elle, meurent chaque année des complications liées à la grossesse et à l'accouchement, faute de soins. Sa délégation avait mené deux semaines de débats à travers le pays avec des habitants, des professionnels de la santé et des autorités régionales.
"Le gouvernement du Burkina Faso a fait d’importants efforts afin d’améliorer la santé maternelle au cours de la dernière décennie", assure l'organisation. "Les coûts liés à la grossesse et à l’accouchement ont été réduits de manière significative mais ils demeurent un obstacle pour beaucoup de femmes dans le pays", poursuit Amnesty international.
L'organisation explique que "les femmes enceintes au Burkina Faso continuent de risquer leurs vies en raison de longues distances à parcourir avant de pouvoir avoir accès à des services de santé adéquats". Elle met aussi en cause des "pratiques de corruption auxquelles se livrent certains membres du personnel médical" et le manque de "mécanismes efficaces permettant une réelle surveillance".
Amnesty a demandé aux bailleurs de fonds internationaux de continuer "à soutenir le gouvernement du Burkina Faso en lui fournissant une assistance technique et financière adéquate, durable et à long terme afin d’assurer la disponibilité et l’accessibilité de soins obstétricaux d’urgence".
Publié le 13-02-2010 Source : portalangop.co.ao Auteur : portalangop.co.ao
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