mardi 2 février 2010

Congo : Le parc national Nouabalé Ndoki mobilise les acteurs du patrimoine culturel pour une campagne médiatique

L'organisation de cette campagne s'inscrit dans la perspective de la vulgarisation du processus de classement du parc national naturel de Nouabalé Ndoki. Celui-ci a fait l'objet d'un point de presse le 31 janvier au cercle Sony Labou-Tansi à Brazzaville, animé par le directeur du patrimoine et du développement culturel, Jean Omer Ntady.

La contribution au dossier de classement du parc national de Nouabalé Ndoki au patrimoine mondial de l'UNESCO constitue l'un des cinq biens inscrits sur la liste indicative du patrimoine culturel et naturel du Congo. La primauté a été accordée à ce parc car il est l'une des composantes du tri national Sangha que trois pays ont en partage, à savoir : le Congo, le Centrafrique et le Cameroun.
« La forêt de Nouabalé Ndoki est la seule étendue qui garde son originalité. Elle est propice aux études et parsemée de clairières ou bais, qui sont des unités écologiques d'une valeur exceptionnelle pour la survie de la grande faune de la forêt », a souligné le directeur du patrimoine et du développement culturel. Il comprend quatre types de forêts : les forêts mixtes sur terre ferme ; les forêts mono dominantes à Limbali ; les forêts inondées et les forêts marécageuses, et les clairières ou bais.
Pour Jean Omer Ntady, les raisons du classement de Nouabalé Ndoki au patrimoine mondial de l'UNESCO se fondent sur la justification de la valeur universelle avec les critères tels que IX et X, mais aussi sur les déclarations d'authenticité et d'intégrité ainsi que la comparaison avec des biens similaires.
« Le critère IX révèle la présence en pleine forêt de la hyène tachetée... Ce fait inédit est important pour préserver l'intégrité du parc. La forêt X présente des forêts denses de terre ferme disposant d'essences forestières de grande valeur commerciale et d'importance pour l'alimentation d'animaux sauvages, notamment les grands mammifères (éléphants, gorille, chimpanzés, bongo) et autre », a fait savoir Jean Omer Ntady.
A propos de la déclaration d'authenticité et d'intégrité, notamment du point de vue écologique, ce site n'a jamais subi les effets d'une exploitation quelconque. Dans cet espace riche en flore, on trouve par exemple l'acajou et même une faible densité de peuples autochtones tout autour du site. Parlant des éléments constitutifs du parc national de Nouabalé Ndoki, Jean Omer Ntady dit qu'ils « contribuent à la mise en valeur des industries culturelles traditionnelles, notamment le tissage du raphia, la vannerie, la pharmacopée pour ne citer que cela ».
Concernant l'avancement du processus de classement dudit parc, le dossier intégrant le tri national Sangha a été signé le 25 janvier 2010 à l'UNESCO, par les ministres en charge du Patrimoine culturel et naturel du Congo et du Centrafrique. Pour accompagner ce processus, la solidarité des populations, notamment riveraines, est sollicitée en vue de soutenir cette démarche et d'éviter ainsi l'abattage arbitraire des arbres.
A cela doit s'ajouter la surveillance de la chasse d'espèces fauniques protégées et menacées d'extinction. « Une fois classé, le parc naturel de Nouabalé Ndoki deviendra une destination touristique et apportera de ce fait une plus-value à l'économie nationale », a conclu le directeur du patrimoine et du développement culturel, Jean Omer Ntady.
Publié le 02-02-2010 Source : brazzaville-adiac.com Auteur : brazzaville-adiac.com

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