(Afriscoop 24/02/2011)
(AfriSCOOP Abidjan) — Raila Odinga brandit l’intervention militaire contre le régime de Laurent Gbagbo, solution adoptée par la Cedeao, en décembre, pour amener ce dernier à accéder le pouvoir. Un recours à la force pour chasser du pouvoir le président sortant Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire est toujours envisagé en cas d’échec de tout changement de régime pacifique, a estimé, mercredi, le Premier ministre kényan, ancien médiateur de la crise ivoirienne, selon l’Afp.
M. Odinga ne s’écarte résolument pas de la force militaire notamment de la pression azimute comme moyen de résolution de la crise ivoirienne. « Si Monsieur GBAGBO ne prend pas en compte les différentes propositions qui vont lui être faites, la fenêtre de la négociation va se fermer bientôt et nous allons passer à une autre étape qui inclut notamment d’autres moyens tel que les sanctions économiques et autres », avait-il préconisé à la mi-janvier alors qu’il entamait une médiation en Côte d’Ivoire à la demande de l’Union africaine (Ua).
La solution que le premier ministre kényan a proposée à MM. Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo c’est de trouver « une sortie honorable » à ce dernier. Mais celui-ci « n’a pas accepté » tout retrait, s’attirant des sanctions économiques de la part de son rival et de l’Union européenne. M. Odinga a estimé que le régime de M. Gbagbo « commence à ressentir l’effet des sanctions économiques ».
« Si toutes ces mesures ne suscitent pas un changement de régime, alors bien sûr la force sera utilisée. Quant à savoir quand, je ne peux pas le dire exactement ici », a-t-il poursuivi dans une communication faite à Nairobi face à la presse.
"La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et l’Union africaine ont clairement indiqué qu’au cas où les négociations pacifiques ne débouchent pas sur un résultat positif, l’usage légitime de la force est une option qu’ils étudieront", a déclaré M. Odinga.
Des généraux des pays membres de la Cédéao avaient étudié la possibilité de faire intervenir la force ouest-africaine Ecomog, ils n’attendaient plus que la décision des chefs d’Etat, selon eux. Mais par la suite la solution militaire a été mise de côté pour donner une chance à la voie pacifique : la solution politique
Fin janvier l’Ua a mandaté un panel de cinq chefs d’Etat pour le règlement de la crise ivoirienne, ils viennent de mettre fin à une visite de deux jours à Abidjan et doivent se rencontre à Nouakchott le 28 février où ils devront prendre des mesures « contraignantes », sur recommandation de l’Ua.
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