(Radio Canada 28/02/2011)
Après plus d'une semaine d'affrontements entre des partisans du président sortant de la Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo, et ceux du président reconnu par la communauté internationale, Alassane Ouattara, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé lundi à une réunion d'urgence du Conseil de sécurité.
M. Ban craint que le pays, principal producteur mondial de cacao, ne replonge dans la guerre civile.
Le secrétaire général des Nations unies souhaite que soit examinée la situation de ce pays d'Afrique de l'Ouest, tout particulièrement une livraison présumée illégale d'armes par le Bélarus aux forces de Laurent Gbagbo, alors que la situation en Côte d'Ivoire ne cesse de se dégrader.
Des informations font état de la livraison en cours de trois hélicoptères d'attaque et de matériel d'appui à Yamoussoukro, la capitale politique du pays.
« Il s'agit d'une grave violation de l'embargo contre la Côte d'Ivoire qui est en vigueur depuis 2004 », a déclaré un porte-parole de Ban Ki-moon.
Le Bélarus a cependant démenti ces accusations et dénoncé une campagne destructrice. « Le Bélarus n'a jamais violé les sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU », a affirmé Andreï Savinykh un porte-parole du ministère bélarusse des Affaires étrangères.
Lundi, le Conseil de sécurité a eu des discussions informelles sur la pertinence de tenir une réunion d'urgence. Il n'est pas certain que le Conseil accède à la demande de Ban Ki-moon. Un diplomate ayant requis l'anonymat a précisé qu'une telle réunion nécessitait des « informations concrètes »
Les violences s'intensifient
Des combats ont eu lieu dimanche dans le quartier d'Abobo à Abidjan, un fief d'Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale.
Pour échapper aux violences, des familles ont fui cette zone sous la surveillance de Casques bleus.
Les affrontements entre partisans de M. Gbagbo et ceux de M. Ouattara ont également endommagé un émetteur de la télévision publique. Le signal hertzien de la Radio Télévision Ivoirenne (RTI), aux mains du régime Gbagbo,a été coupé dimanche.
Les Nations unies ont a plusieurs reprises critiqué RTI pour avoir attisé la violence contre les Casques bleus qui assurent la protection d'Alassane Ouattara.
D'après des témoignages, les combats ont gagné Daoukro dans le centre-est du pays, une ville considérée comme un fief de l'opposition.
Plus de 300 personnes ont été tuées depuis la tenue du scrutin, et le pays est toujours paralysé par le bras de fer opposant M. Gbagbo, qui refuse de quitter le pouvoir et défie les sanctions internationales, à son adversaire Alassane Ouattara.
Radio-Canada.ca avec
Agence France Presse, Associated Press et Reuters
Mise à jour le lundi 28 février 2011
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