(Xinhuanet 22/02/2011)
YAOUNDE -- La réouverture de la frontière entre le Cameroun et la Guinée équatoriale fermée depuis plus de deux ans par les autorités de Malabo est examinée lors d'une réunion bilatérale ouverte lundi à Yaoundé, a annoncé à la presse le ministre équato-guinéen délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, Eustaquio Nseng Esono.
La Guinée équatoriale représente avec le Gabon les seuls pays de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC, regroupant par ailleurs le Cameroun, le Congo, la République centrafricaine et le Tchad) où la libre circulation des biens et des personnes n'est pas effective, malgré l'instauration en 2004 d'un passeport communautaire.
Sans motif officiel, ses autorités ont fermé le 8 janvier 2009 la frontière avec le Cameroun, une situation compliquée avec des refoulements également non justifiés de ressortissants camerounais installés sur le sol équato-guinéen, alors que ce sont pourtant les mêmes peuples, parfois issus de mêmes familles, qui vivent de chaque côté de cette même frontière.
Dans la capitale camerounaise, les délégations camerounaise conduite par le ministre des Relations extérieures Henri Eyebé Ayissi et équato-guinéenne emmenée par le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères se concertent jusqu'à mardi dans le cadre de la deuxième réunion de la commission ad hoc sur les questions consulaires et de sécurité transfrontalière.
Selon M. Eyebé Ayissi, ces « sujets hautement sensibles et d'intérêt majeur (..) doivent bénéficier de l'attention particulière qu'elles méritent, dans une optique de quête permanente de la compréhension mutuelle et de l'édification d'un avenir prometteur et commun, fondé sur une volonté réelle de mise en oeuvre effective des résolutions adoptées de concert ».
Spécifiquement, la sécurisation des frontières implique aussi la lutte contre la criminalité transfrontalière.
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