Niger - Les deux candidats déclarés définitivement au second tour de la présidentielle nigérienne (PORTRAITS)

(Xinhuanet 23/02/2011)

NIAMEY -- Voici les bio-portraits des deux candidats déclarés définitivement au second tour de la présidentielle au Niger :
Mahamdou Issoufou
Air jovial, teint clair, taille ordinaire, 59 ans, opposant historique du régime de l'ex-président Mamadou Tandja, le candidat du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme, au second tour de l'élection présidentielle au Niger, Mahamadou Issoufou, est incontestablement l'homme qui a le plus marqué la vie politique ces deux dernières décennies au Niger.
Deux fois au second tour aux élections présidentielles contre l'ancien Président Tandja Mamadou (1999 et 2004), ancien Premier ministre (1993), ancien Président de l'Assemblée Nationale (1995), c'est à juste titre que ses pairs l'ont désigné comme chef de file de l'opposition au moment fort du "TAZARTCHE" (tentative de Mamadou Tandja de vouloir prolonger de 3 ans son mandat).
Du 29 juillet au 3 novembre 1991, Mahamadou Issoufou a activement participé, avec d'autres leaders politiques, aux travaux de la conférence nationale souveraine, qui a consacré l'avènement du multipartisme au Niger.
Nanti d'un baccalauréat série scientifique (C), il fréquente de 1971 à 1973, le Centre d'Enseignement Supérieur de Niamey où il obtient son diplôme universitaire d'Etudes Scientifiques (DUES), option mathématiques et physique. Puis il fréquenta l'université de Niamey de 1974 à 1975 où il décrocha sa licence en mathématiques. Issoufou a poursuivit ensuite ses études à l'Université des Sciences Techniques du Languedoc de Montpellier (France) de 1975 à 1976 (maîtrise mathématiques et Applications Fondamentales) ; à l'université de Paris VI de 1976 à 1977 et à l'Ecole Normale Supérieure des Mines Saint-Etienne (France) de 1977 à 1979 d'où il sort avec le diplôme d'Ingénieur Civil des Mines.
De retour au pays il occupa successivement les postes de Directeur des Mines au ministère des Mines et de l'Industrie (1980-1985), secrétaire général de la Société des Mines de l'Air (1985-1986), puis Directeur des Exploitations (1986-1991) et Directeur Technique (1991-1992), au sein de la même société.
Dans le combat politique, les longues années d'opposition n'ont guère affecté la détermination de celui que ses militants appellent affectueusement "Zaki" (lion en Haoussa).
Seini Oumarou (bio-portrait)
Homme trapu, teint clair, la soixantaine, gestionnaire de formation, le candidat du Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD) NASSAR au second tour de l'élection présidentielle du 12 mars prochain au Niger, M. Seini Oumarou, a fait véritablement son entrée en politique au Niger pendant l'épisode de la cohabitation (MNSD-CDS) en 1995 où Hama Amadou, actuel Président du Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine (MODEN/FA) LUMANA, alors Premier ministre, le nomma son conseiller spécial.
Né en août 1950 à Tillabéry (112 km à l'ouest de Niamey), Seini Oumarou fit ses études secondaires au lycée national de Niamey puis au lycée technique de Maradi, avant d'être orienté à l'école nationale d'administration de la capitale de 1968 à 1971, options comptabilité et gestion des entreprises.
Il entama très tôt sa vie active dans plusieurs sociétés de la place notamment à Niger-Afrique, à la Société Nigérienne d'Electricité (NIGELEC), avant de créer dans les années 1980 sa propre entreprise de transformation de papier, ENITRAP.
Avec l'avènement du pluralisme politique au Niger grâce à la Conférence Nationale Souveraine, Seini Oumarou adhère au parti de l'ancien Président de la République Mamadou Tandja, le Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD) NASSARA. A l'issue de la victoire de son parti aux élections présidentielles de 1999, il occupa successivement les postes de Ministre du Commerce, du Transport et de l'Industrie, de Ministre d'Etat chargé de l'Equipement.
Le 3 juin 2007, il fut nommé Premier ministre par le président Mamadou Tandja, après la chute du gouvernement de Hama Amadou par une motion de censure votée par les députés de sa propre majorité. Seini Oumarou occupera par la suite le poste de président de l'Assemblée Nationale jusqu'au coup d'Etat du 18 février 2010.

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