(Afriscoop 22/02/2011)
Les protagonistes de la crise politique à Madagascar démontrent chacun leurs forces dans la résolution de la crise politique à Madagascar.
Pour les mouvances des trois anciens présidents malgaches, Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy, ils démontrent qu’ils sont encore en force dans la résolution de la crise politique dans le pays.
Des partisans des trois mouvances ont été venus massivement à l’aéroport international d’Ivato, dans la périphérie d’Antananarivo, la capitale de la grande île, samedi pour accueillir l’ancien président Marc Ravalomanana, mais ce dernier a été empêché de rentrer par le régime de la transition malgache de peur de "déstabilisation à Madagascar".
Mamy Rakotoarivelo, secrétaire général du Tiako i Madagasikara, parti politique créé en 2001 par Marc Ravalomanana, a indiqué que "la présence de nos partisans à l’aéroport montre qu’on ne peut pas se passer de nous dans la résolution de la crise".
"Nous demandons la révision sur table de la feuille de route proposée récemment par la communauté de développement de l’Afrique australe (SADC)", a lancé M. Rakotoarivelo en demandant : "il faut que les chefs de file discutent directement entre eux pour accélérer le processus".
"Les partisans du régime tentent de tromper l’opinion internationale en soutenant que nous n’existons plus. Avec ce qui s’est passé à l’aéroport, la communauté internationale devrait réviser sa position pour ne plus insister sur la feuille de route dans sa forme actuelle qui donne beaucoup d’autorité au président de la HAT Andry Rajoelina", a noté Régis Manoro de la mouvance Albert Zafy.
"La mouvance Zafy ne participera pas à la signature de la feuille de route proposée par le docteur Simao (émissaire de la SADC dans la résolution de la crise, ndlr)", a dit Emmanuel Rakotovahiny de la mouvance Zafy. La signature de cette feuille de route devrait avoir lieu cette semaine à Antananarivo.
Pourtant, les partisans du régime de la transition ont sous-estimé les manifestations des trois mouvances. "Ce n’est pas avec 2 000 ou 3 000 personnes qu’on va essayer de retarder le processus en cours. Il ne faut pas oublier que nous étions jusqu’à un million sur la place de 13 mai, en 2009", a répliqué Julien Reboza, secrétaire général de l’Union des démocrates et des républicains pour le changement, union des partis qui soutiennent la Haute autorité de la transition.
"Il est temps d’avancer. Nous souhaitons que tout le monde participe à la transition. Dans le cas contraire, il faut passer à autre chose. Le peuple souffre trop", a dit Hery Rasoamaromaka, coordonnateur régional du parti au pouvoir Tanora malaGasy Vonona (TGV, traduit littéralement Jeunes Malgaches Prêts).
La crise politique à Madagascar a commencé en décembre 2008 entre Marc Ravalomanana, qui était président à cette époque, et Andry Rajoelina, qui était maire d’Antananarivo. A cause des manifestations populaires dirigées par M. Rajoelina, M. Ravalomanana a dû remettre ses pouvoirs le 17 mars 2009 à un directoire militaire qui les a transférés à M. Rajoelina quelques heures après. Actuellement, appuyé par les deux autres anciens présidents Ratsiraka et Zafy, c’est le tour de M. Ravalomanana de contester la transition dirigée par M. Rajoelina.
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