(Xinhuanet 22/02/2011)
BRAZZAVILLE -- La Banque mondiale se dit prête à suspendre toute négociation en matière agricole envers la République du Congo si ce dernier venait à échouer dans son projet de développement et de réhabilitation des pistes rurales (Pdarp) non satisfaisant depuis sa mise en oeuvre en 2088, a appris lundi Xinhua auprès de cette institution.
« Si ce projet échoue ou ferme prématurément, il est hors de question que le pays négocie, pour les années avenirs, un autre projet dans le domaine agricole auprès de la banque mondiale. C' est le risque qu'il faut éviter », a déclaré le charge du Pdarp à la Banque mondiale, Amadou Oumar Bâ.
Oumar Bâ à fait cette déclaration à l'occasion de la réunion de validation de l'aide mémoire de la revue à mi-parcours qu'il a effectuée en janvier au Congo.
Le chargé de programme qui a présenté à la partie gouvernementale les résultats de sa mission d'évaluation a invité les autorités congolaises de réviser à la baisse les cibles du projet, seule condition et unique ouverture pour atteindre l' objectif sectoriel envisagé, et remonter l'annotation de ce projet qui se fixe comme objectif d'améliorer la production agricole au Congo.
Financé à part égale par les deux parties, pour un montant global de 20 milliards de Fcfa, ce projet qui avait ciblé au total quelque 600 projets connaît des dérapages dans ses différentes composantes.
« La seule condition pour laquelle nous pouvons remonter l' annotation du projet serait de réviser à la baisse les cibles du projet, simplement parce que ce qu'on a pu faire en trois ans, ne peut-être fait en moins de deux ans, même si on a la prétention d' avoir tous les moyens possibles », a précisé Amadou Oumar Bâ à l' occasion de la réunion de validation de l'aide mémoire de la revue à mi-parcours par les deux parties.
Afin de les corriger, la banque demande la restructuration des principales composantes, au regard du retard observé dans la mise en uvre des activités envisagées. Il s'agit notamment de réduire le nombre d'activités, notamment les pistes agricoles à réhabilité; le nombre d'infrastructures de marchés et le nombre des microprojets.
De même, a souligné la coordination du Pdarp, la Banque mondiale demande aussi la prise en compte des mesures de sauvegarde environnementale et sociale précédemment non observée dans le projet depuis son entrée en vigueur en 2008.
« Toutes ses mesures pourraient, si le gouvernement versait à temps la contrepartie attendue, permettre au projet d'augmenter sa notation et de s'achever sur une note de satisfaction. Ce qui aura pour conséquence aussi bine d'envisager de négocier un nouveau projet agricole au Congo et de ne pas arrêter l'exécution du Pdarp », a notifié la coordination.
Par ailleurs, rappelant l'intérêt pour le gouvernement de saisir cette dernière opportunité qui lui est offerte, le chargé du projet Pdarp à la Banque mondiale a estimé que ses mesures permettent au pays de se mettre dans la légalité et offrir plus de chance au projet de se terminer en fin décembre 2012 avec une annotation satisfaisante. Cela donnerait plus de chance au Congo de négocier une deuxième phase, mais surtout de continuer de bénéficier du soutien de la banque dans le domaine de l' agriculture.
La validation de l'aide mémoire par les deux parties fait suite à la revue à mi-parcours effectuée par la Banque mondiale en janvier dernier dans quelques départements du Congo où s'exécute les quatre composantes de ce projet.
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