mardi 22 février 2011

Togo - 7ème marche en 2011 : Encore des revendications brandies par le Frac

(Afriscoop 22/02/2011)

(AfriSCOOP Lomé) — Les marches hebdomadaires du Frac (Front républicain pour l’alternance et le changement) connaissent de nouveau, progressivement, la grande affluence. Une occasion saisie par les leaders de ce Front pour embrayer davantage sur des revendications diverses.
« Nous revendiquons toujours la victoire de M. Fabre (lors de la présidentielle du 04 mars 2010), nous dénonçons la violation des droits de l’Homme qui se poursuit au Togo, nous exigeons le rétablissement dans leurs droits des 09 députés Anc exclus du Parlement ». C’est avec ces propos que Mme Tanti Soli, revendeuse au Grand marché de Lomé (s’exprimant au nom de ses consoeurs qui se disent proches du Frac), a harangué les participants au meeting du Frac ce 19 février 2011. Ce rendez-vous politique venait de commencer. La même revendeuse dénoncera peu après : « Les taxes municipales que nous payons sur nos lieux de vente passent de 5.500 fcfa à 20.000 fcfa ».
Isabelle Ameganvi, 2ème vice-présidente de l’Anc y est aussi allée de ses mots. Elle a essentiellement lancé des accusations : « Avant le début du meeting de ce jour, lors de l’installation de l’apatam, des jeunes munis de gourdins, coupe-coupe, etc. ont investi les lieux. Nos jeunes militants ont dû appeler les gendarmes avant que ces inconnus ne se retirent. Même lorsque nos militants de l’intérieur du pays étaient en route, pour arriver à notre rendez-vous de ce jour, on a demandé des cartes d’identité à tous ceux qui sont habillés en orange (couleur de l’Anc). Nous dénonçons tout cela. Cette manifestation de la loi du plus fort est à la base des révolutions en Tunisie et en Egypte ». Au cours de cette même sortie politique, le Psr (Pacte socialiste pour le renouveau) rappellera que les sympathisants du Frac « doivent prendre conscience de leur destin. Nous menons une lutte juste qui est amenée à être couronnée de succès, tôt ou tard. Le Frac, de par sa composition, est une synergie de formations politiques qui se veulent justes et démocratiques. Nous devons faire en sorte à laisser un héritage à nos enfants. En dehors du Frac, il n’existe aucun cadre légal de revendications démocratiques au Togo ».
Sur la base des propos de ceux qui l’ont précédé sur le podium du Frac ce 19 février, Jean-Pierre Fabre (président de l’Anc) a rappelé que « les violations des droits humains perdurent toujours au Togo ». « Des motos de certains de nos militants de l’intérieur qui se dirigeaient vers notre marche ont été confisquées. Ces intimidations n’auront aucune répercussion sur notre détermination (…) Nous rejetons l’éventuel dialogue inclusif souhaité par Faure Gnassingbé. Les accords précédents que nous avons signés, s’ils sont appliqués, suffisent à redresser le Togo », a averti M. Fabre.

par Jacques GANYRA,
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