(L'Avenir Quotidien 22/02/2011)
*L’annonce a été faite au Bandundu où J. Olenghankoy bat le rappel des troupes se moquant de toutes les tractations à Kinshasa sur une candidature unique de l’opposition à la présidentielle de 2011. *L’idée du programme commun et de candidature unique de l’opposition n’est pas mauvaise, selon Olenghankoyi, n’est pas l’essentiel à faire à faire en ce moment.
« Je confirme ma candidature à l’élection présidentielle 2011 », cette déclaration est de Joseph Olenghankoy, en, pleine tournée dans la province du Bandundu. Le leader des Fonus a choisi cette province pour remettre en cause la démarche d’une candidature unique de l’opposition aux joutes électorales de novembre 2011. Dé son arrivé à Bandundu-Ville dans la province qui porte le même nom, le vendredi 18 février dernier, Joseph Olenghankoy a été attendu par un nombre considérable de militantes et militants des Forces Novatrices pour l’Union et la Solidarité (Fonus), son parti politique.
Les drapeaux du parti étaient agités partout en signe d’accueil que leader des Fonus. Les chants, les danses, les cris de joie ont été de la partie devant la grande barque qui transportait le leader de ce parti politique à la tête d’une forte délégation. Sur la grande rivière Kwilu, la foule des militants des Fonus s’approchait de leur leader qualifié pour la circonstance « un enfant du coin ». Escorté par ses militants jusqu’à la tribune du camp Onatra, Joseph Olenghankoy a été en face d’une forêt de drapeaux de certains partis politiques. C’est finalement sur le terrain dénommé Ndombe, que Joseph Olenghankoy s’est adressé à la foule.
Dans son adresse à la population de Bandundu-ville, le leader des Fonus s’est voulu précis, concis et surtout sans ambigüité. « J’ai passé quatre ans sans dire mot à la population congolaise. Et ceci, ce n’était pas parce que je manquais quoi dire, mais plutôt pour bien affûter mes armes et aussi pour mettre toutes les batteries en marche afin que t mon parti et moi, gagnions les élections de 2011, battant à plate couture, tous nos adversaires. Tel résultat ne sera possible qu’avec votre soutien » a déclaré Joseph Olenghankoy, avant de souligner que « les quatre années passées dans le silence m’ont servi à mieux observer la scène politique congolaise et surtout, les institutions d’Etat en place(…) ». En plus, il a rappelé à tous ses militants le bien fondé de l’enrôlement massif pendant cette période électorale. Pour lui, sans ce dernier exercice, aucun rêve électoral ne peut être possible.
Excavant le problème de l’unicité de l’opposition congolaise, il n’est pas allé au diable vauvert pour confirmer que « l’opposition congolaise est plurielle. L’hypothèse de se mettre autour d’une table pour présenter un candidat unique n’est pas exclu. Mais il faut de prime à bord définir les préalables ; entre autre l’établissement d’un programme commun. C’est à ce niveau que les choses peuvent être claires. Sinon, nous serons unis sur les apparences, or en réalité, l’imbroglio va dominer les relations inter partis politiques de l’opposition » a-t-il conclu. Après plus de dix heures de voyage, Kinshasa-Mongata-Bandundu-ville, routes asphaltées et en terre battue, la fatigue a été perceptible sur les visages des membres de la délégation pendant le meeting. Journalistes, membres des Fonus et président des Fonus ont pris en suite la direction de l’église St Hyppolite où la délégation a été logée. Consultation de la base
Pour ce voyage dans la province du Bandundu, le socle a été de mettre en veille toutes la base des Fonus dans cette partie de la RDC. De ce qui précède, la journée du samedi a été entièrement consacrée à des rencontres avec les différentes couches sociales réunies autour de petites associations. « Tant que les humains existeront, les plaintes ne manqueront jamais ». Cette règle a été confirmée dans la mesure où depuis 11 heures de ce samedi jusque tard le soir, les mamans, les jeunes et les vieux venaient à tour de rôle se faire entendre au-près de cet ancien élève d’une école de Bandundu, actuellement devenu un grand politicien congolais.
A son agenda, Joseph Olenghankoyi prévoie une longue tournée à travers toutes les provinces du pays. Le Bandundu est la première étape. Le leader des Fonus n’entend pas s’arrêter à Bandundu-Ville. Il nous revient qu’après Bandundu, chef-lieu de la province, Joseph Olenghankoy reprendra son bâton de pèlerin pour les autres centres et villes de la province. La prochaine étape sera la cité d’Idiofa dans le district du Kzilu. Masi-Manimba et Kikwit figurent également dans l’agenda du leader des Fonus. La prochaine étape après la province du Bandundu ce sera la province de l’Equateur. Voilà pourquoi, le silence de Joseph Olenghankoy inquiétait. Pendant que les autres ergotaient sur la candidature unique, le leader des Fonus lui, se donnait les moyens, tous les moyens de son action. Sa tournée en province relève apparemment d’une longue préparation.
Il faut exister d’abord avant de penser se mettre ensemble. Olenghankoy connaît mieux que quiconque les avantages et les aléas de l’unité de l’opposition. Il connaît mieux que quiconque les différentes personnes qui appellent à l’unité autour d’eux. Si le candidat fédérateur c’est Etienne Tshisekedi, il va de soi que Joseph Olenghankoyi sait en quoi s’en tenir. Car, plus d’une fois, il a été avec Tshisekedi. Pour ce dernier, le leader de Fonus à tout donné. Est-il prêt à continuer à se donner et à donner pour Etienne Tshisekedi. C’est difficile à dire. Car, on ne voit plus Joseph Olenghankoyi aller demander la caution de qui que ce soit pour faire ce qu’il veut faire. Le fait qu’il ait annoncé sa candidature à la présidentielle de 2011 en connaissance de celle de Etienne Tshisekedi, Joseph Olenghankoy a démontré qu’il a coupé le cordon ombilical avec Tshisekedi. Car, disait-il un jour : « J’ai beaucoup soutenu Tshisekedi, l’heure a sonné qu’il me soutienne lui aussi et cette fois ».
Onassis Mutombo Envoyé spécial
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