Le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) tiendra les 13 et 14 mars prochains son congrès extraordinaire. Les travaux de ce congrès seront consacrés à la revitalisation des structures du parti afin de coller aux réalités du nouvel espace politique. Ce congrès sera l’occasion de régler la crise de leadership mise au grand jour lors de la dernière élection présidentielle.
Souhaité par nombre de ses cadres et très attendu par les militants de base, c’est les 13 et 14 mars prochains que le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) tiendra son congrès extraordinaire, pour la première fois sans la présence tutélaire de son illustre président fondateur décédé le 8 juin dernier à Barcelone, en Espagne.
Si la rencontre de concertation du 29 janvier dernier entre le Secrétaire général du PDG, Faustin Boukoubi, et les cadres du secrétariat exécutif du parti est restée discrète sur les grandes lignes des travaux de ce congrès, certaines sources proches des instances dirigeantes du parti espèrent que le congrès de mars sera l’occasion de finir le travail entamé par le 9e congrès et donner une orientation au parti.
L’un des objectifs du 9e congrès, si l’on s’en tient aux discours du nouveau Secrétaire général et surtout du vice-président du parti, Ali Bongo, qui s’attaquait frontalement à tous ceux qui « ourdissent des complots contre le Président fondateur », était de débarrasser le parti des renégats qui entravaient sa bonne marche.
Pour beaucoup, au sein du parti, en dépit des sanctions prises à l’encontre de certains camarades incriminés, le 9e congrès avait manqué de finesse et de perspicacité pour débusquer les « vrais ennemis » du parti. La bataille pour l’investiture du candidat du PDG à l’élection présidentielle d’août 2009 et la tiédeur militante de certains camarades pendant la campagne, selon eux, ont permis de faire le point sur l’ampleur du ménage à faire.
Pour Faustin Boukoubi, les assises de mars auront pour objectif de remobiliser les troupes après la dernière élection présidentielle qui a vu la victoire d’un des cadres du parti en vue des prochains scrutins à savoir les législatives et les sénatoriales prévues respectivement en 2011 et en 2012.
Cela ne sera pas une partie de plaisir pour peu qu’on se fie aux résultats de l’élection présidentielle. Le PDG a été battu dans plusieurs circonscriptions considérées comme des fiefs imprenables. Le parti doit au préalable régler la crise de légitimité du nouveau leadership et se choisir des candidats acquis à sa cause, mais surtout capable de maitriser le terrain pour espérer conserver les 82 sièges qu’il contrôle à l’Assemblée nationale et maintenir en poste ses 1119 élus locaux sur les 1976 que compte le pays.
Par ailleurs, la disparition du président fondateur du parti a privé le PDG de son plus grand contributeur sinon l’unique. Dans quelle caisse le parti puisera-t-il pour financer la campagne de tous ses candidats aux législatives et aux sénatoriales de 2001 et 2012 ? Car selon les sources proches du secrétariat général, les cotisations ne sont pas encore entrées dans les mœurs des militants. L’actuel président aura-t-il la largesse de son prédécesseur pour maintenir toujours huilée la machine qui l’a hissé au pouvoir? Les réponses à ces questions seront au cœur des préoccupations du congrès de mars.
Publié le 01-02-2010 Source : Gaboneco Auteur : Gaboneco
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