(BBC Afrique 20/09/2011)
Au moins 36 personnes ont été tuées lors de l’attaque d’un bar par des hommes armés près de Bujumbura, la capitale du Burundi.
Le bilan des morts encore s'alourdir car certaines personnes ont été grièvement blessées dans ce raid survenu dans la zone de Gatumba.
Le dernier groupe de rebelles au Burundi a officiellement déposé les armes en 2009, mais des attaques sporadiques se sont poursuivies.
C'est le pire épisode de violence depuis les élections contestées de l’an dernier.
L’ancien chef rebelle Agathon Rwasa s'est retiré de l'élection présidentielle et a fui le pays après que son parti, le FNL - Forces nationales de libération - a accusé le parti au pouvoir de fraude.
Le gouvernement a attribué ces récentes attaques à des bandits, mais notre correspondant affirme que certains craignent qu’un nouveau groupe rebelle se soit constitué.
Trois jours de deuil national
"Des dizaines de personnes, certains en uniforme militaire avec des fusils kalachnikov et des grenades sont entrés dans le bar 'Chez les Amis'. Ils ont dit à tout le monde de se coucher par terre et ont commencé à tirer", a raconté à l’agence de presse AFP une survivante qui a perdu deux frères et un ami dans l’attaque.
Un médecin a déclaré que l'hôpital où il travaillait était "totalement débordé" par le nombre de blessés.
"Nous manquons de sang, d’équipements et de médicaments pour traiter tous les blessés", a-t-il affirmé.
Le Président Pierre Nkurunziza s'est rendu sur les lieux de l'attaque avant de déclarer trois jours de deuil national.
Quelques 300.000 personnes auraient été tuées au Burundi au cours d’une guerre civile de 12 ans entre l'armée dominée par la minorité tutsie et les rebelles hutus.
Le conflit a officiellement pris fin en 2005 avec un accord de paix qui a vu l'ancien chef rebelle Pierre Nkurunziza devenir président. Mais les rebelles du FNL ont continué le combat.
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