(CRI 19/09/2011)
L'ancien président malgache Marc Ravalomanana, actuellement en exil en Afrique du Sud, risque toujours d'être arrêté s'il rentre à Madagascar, à en croire les déclarations de la ministre de la Justice de la Haute autorité de la transition malgache, Christine Razanamahasoa, dimanche soir.
"Un mandat d'arrêt a été lancé à l'encotre de Marc Ravalomanana à la suite de sa condamnation par contumace à une peine de travaux forcés le 28 août 2010. Ce mandat d'arrêt est toujours valable et peut être executé à tout moment", a fait savoir la ministre.
De leur côté, les partisans de Ravalomanana ne cessent de réiterer que ce dernier "n'est pas encore condamné".
"La juridiction qui a rendu le verdict est incompétente", a souligné Mamy Rakotoarivelo, chef de délegation de la mouvance Ravalomanana, lors des négociations pour une sortie de crise.
Le pouvoir de fait nie catégoriquement cette assertion.
"La juridiction de droit commun peut désormais juger les anciens hauts responsables de l'Etat étant donné que la Haute Cour de Justice, prévue pour cet effet, n'a jamais vu le jour. D'ailleurs, la Haute Cour Constitutionnelle a déjà émis son avis favorable en la matière", a avancé la ministre de la Justice.
Quand bien même M. Ravalomanana a réaffirmé, lors d'une intervention téléphonique au meeting de ses partisans ce samedi, qu '"il sera bel et bien de retour d'ici peu".
Le retour des exilés politiques a été l'un des obstacles qui a retardé la signature de la feuille de route proposé par la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) en vue d'une sortie de crise à Madagascar.
La version définitive de la feuille de route, signée par la quasi-totalité des entités politiques malgaches, prévoit le retour sans condition de tous les exilés politiques y compris Marc Ravalomanana. La note de la SADC précise toutefois que "le retour sans condition ne suggère et n'implique pas pour les citoyens malgaches rapatriés une exonération de poursuites judiciaires ou pour des crimes allégués".
Marc Ravalomanana a été contraint à s'éxiler au Swaziland, puis en Afrique du Sud, au mois de février 2009 après que les militaires ont choisi le camp de son principal opposant, Andry Rajoelina, devenu le président de la Haute autorité de la Transition.
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