(Xinhuanet 16/09/2011)
A la lumière du programme officiel annonçant une réception au palais présidentiel au terme des assises, Paul Biya sera reconduit comme lors du congrès extraordinaire de 2006 par plébiscite à la tête de son parti, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), lors du troisième congrès ordinaire tenu jeudi et vendredi à Yaoundé.
Dans la perspective de cette réunion prévoyant l'élection de nouveaux membres du Comité central et du président national, des militants se sont déclarés candidats à la succession de Paul Biya, par ailleurs chef de l'Etat et candidat à une réélection à la tête du pays le 9 octobre, après 29 ans de pouvoir.
Trois au total, ces cadres issus des organes de base du parti ont justifié leur démarche par l'objectif de susciter le "parachèvement du processus de démocratisation" au sein de sa famille politique prôné par le président Biya lui-même depuis des années, en l'amenant à soumettre son poste pour la première fois à la concurrence électorale.
"La majorité est pour une modernisation du mode de fonctionnement au RDPC", avait déclaré lors de la présentation de sa candidature à la presse en juin dans la capitale camerounaise, Tobie Ndi, l'un de ces candidats, appelant à "dissocier la fonction du président national du RDPC de cette de président de la République".
Aux assises de Yaoundé qui s'achèvent vendredi, le remplacement de Paul Biya n'est pas à l'ordre du jour, mieux sa réélection par acclamation pour 5 ans supplémentaires apparaît comme acquise.
"J'ai proposé le passage de témoin. S'il estime que ce n'est pas encore le moment et que la majorité est d'accord avec lui, je vais me plier. Mon problème est que ma candidature soit acceptée", a finalement concédé jeudi soir Tobie Ndi, joint par Xinhua.
Mais, il se console en soulignant que "on joue le rôle de précurseur par rapport à la transition qui va se passer. La relecture des textes est déjà un bon résultat et le débat sur la relève est aussi en bonne voie".
D'autres cadres ont souhaité sous couvert d'anonymat que le dirigeant camerounais se décharge de cette fonction de président national de son parti, au profite de son dauphin désigné, afin d'ouvrir la voie à une transition sans heurts à la magistrature suprême après sa réélection qui apparaît également comme assurée le 9 octobre, ont-ils affirmé.
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