mardi 13 septembre 2011

(Afriscoop 13/09/2011)

(Afriscoop 13/09/2011)

(AfriSCOOP Lomé) — En attendant le délibéré de leur procès ouvert depuis près de deux semaines, les prévenus dans le « Kpatcha Gate » ont fait ce 12 septembre un dernier tour à la barre pour conforter leurs positions judiciaires affichées dès l’ouverture du jugement de cette affaire.
Après la longue série de plaidoiries de 10 des 11 membres du conseil de la défense dans le « Kpatcha Gate », les juges de la Cour Suprême du Togo ont redonné la parole aux prévenus pour lâcher des derniers mots à leur décharge. Tous les accusés, dans un rapide défilé à la barre, ont maintenu leurs propos tenus devant cette Cour au cours de la semaine écoulée.
Toutefois, des prévenus comme Kpatcha Gnassingbé (présumé cerveau dans cette affaire), Dontema et Tidjani ont passé plus de minutes à la barre que leurs autres camarades d’infortune. « Le mensonge donne des fleurs, mais jamais des fruits (…) Les accusations portées contre ma personne sont fausses. Si vous me condamnez, vous condamnez un innocent. Je demande des excuses à tout le peuple togolais et à tous les détenus dans cette affaire. Je demande une réconciliation, la vraie au Togo. Que Dieu touche le cœur de tout le monde, tout singulièrement celui de Faure Gnassingbé », a lâché le gros député de la Kozah.
Deux autres amis d’infortune dans le même exercice
De son côté, le capitaine Casimir Dontema a tenu à porter à la connaissance des juges des faits qu’il n’avait pas eu l’occasion de soulever, lors de sa précédente apparition à la barre, au cours de ce procès.
« Je ne suis pas un officier félon ; la réquisition de l’Avocat général est sans fondement. C’est dommage, ce qui se passe. Cet Avocat général joue à un sketch ! (…) On a tenté de me suborner pour noyer K. Gnassingbé dans cette affaire », a tenu à dire le capitaine Dontema. En ressortant, une fois encore, au passage, les nombreux témoignages de sévices essuyés par les détenus à l’Anr (Agence nationale de renseignements) et déjà entendus à maintes reprises depuis le 1er septembre dernier. « J’ai été passé à tabac à plusieurs reprises par le colonel Massina (patron de l’Anr), avec constatation du médecin-militaire Songne (conseiller médical du président Faure) qui n’a pas daigné réagir face à mon état de santé (…) Au cours des sévices corporels que j’ai subis, du sang est sorti de mes deux oreilles, mon appareil dentaire s’est brisé, j’ai porté un hématome au visage », a complété cet officier de l’armée togolaise qui a affirmé avoir toujours servi avec loyauté les institutions de la République togolaise.
Quand à l’ancien ministre de la Défense Tidjani, il a de nouveau nié les faits qui lui sont reprochés. « Tout le monde m’appelle général lorsque je me lève dans le prétoire. Ce qui signifie que je ne mérite pas le traitement qui m’est infligé en ce moment. Je suis au bas de l’échelle ! J’étais en déplacement en Côte d’Ivoire, sur invitation de Guillaume Soro, après que j’eusse raté la prestation de serment d’Ado, à a cause d’une opération subie le 04 mai 2011. Je suis arrivé à Lomé le 20 juillet 2011. J’ai été interpellé le 21 juillet. Je souscrits à 1000% aux plaidoiries de mes avocats », a-t-il conclu.

mardi 13 septembre 2011 par Francis AMOUZOU, La Rédaction AfriSCOOP à Lomé ©
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