(Xinhuanet 15/09/2011)
La Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR) a dû rendre compte au chef de l'Etat togolais Faure Gnassingbé de la fin de la première série des auditions publiques marquée par un droit de réponse des Forces armées togolaises (FAT) dont le "ton" a suscité un "malaise" et de "l'émoi" dans le pays, a appris mercredi l'agence Xinhua de source officielle.
La CVJR est à l'œuvre pour faire la lumière sur les actes de violence à caractère politique survenu au Togo sur la période entre 1958 et 2005 et aussi de proposer des mesures et voies d'apaisement.
La Commission a notamment fait, au chef de l'Etat togolais, le point sur le déroulement de la première série des auditions publiques, ses activités et sur les actions qui restent à mener avant la fin de son mandat.
Elle a porté à son attention la préoccupation des populations en la diffusion directe ou en différé de l'intégralité des auditions.
L'entretien a planché en outre sur le droit de réponse des FAT relatif aux événements de dizaines de corps pêchés dans la lagune de Bè à Lomé en 1991 et après la version de l'ancien Premier ministre Joseph Koffigoh sur l'attaque de son siège, la Primature, en 1991 par des éléments des Forces armées.
La CVJR relève que le droit de réponse a provoqué un "malaise" et de "l'émoi", obligeant à ce que la Commission, l'ancien Premier ministre Koffigoh et les FAT en discutent avec le chef de l'Etat.
Dans ce contexte, La CVJR a annoncé le droit à toute personne de réagir, indiquant que toute fois le droit de réponse ne doit pas "provoquer un climat de panique".
Il doit se faire conformément à une "forme convenue pour que la population ne s'alarme pas", a précisé Mgr. Barrigah, le président de la CVJR.
Les FAT qui auront à intervenir au cours de ce processus, Mgr. Barrigah souligne la nécessité que des "formes des droits de réponse soient adoptées pour que les interventions ne provoquent pas une psychose".
Cette préoccupation a fait l'objet d'une communication au Conseil des ministres tenu mercredi qui a annoncé, dans un communiqué, la "totale adhésion et le soutien" des Forces armées togolaises à la politique de réconciliation nationale en cours dans ce pays.
Elles ont réaffirmé également leur "entière soumission aux autorités politiques et leur engagement à accompagner la CVJR dans sa lourde et noble mission", a ajouté le communiqué.
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