(Afrique en ligne 27/09/2011)
La Cour suprême tchadienne a ordonné, le 16 septembre dernier, à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de suspendre les élections locales initialement prévues pour le 27 novembre prochain, dernière étape du processus électoral après les législatives de février et la présidentielle d’avril.
La Cour suprême a suspendu ces élections suite à une plainte déposée par l’association des maires du Tchad qui dénoncent leur exclusion du scrutin. En effet « selon la loi, si les maires en fonction veulent prendre part à ces élections locales, ils doivent démissionner six mois à l’avance », a expliqué à l’AFP un membre de la CENI. Or la date des élections n’avait été annoncée qu’en juillet d’où la fureur des maires.
La principale coalition de l’opposition, la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution (CPDC) a dénoncé cette décision vendredi 23 septembre.
C’est « un faux prétexte », selon Saleh Kbzabo, porte-parole de l’opposition qui soupçonne « fortement le pouvoir d’avoir peur d’aller à ces élections communales».
« Cette décision, inopportune et éminemment politique, vient malheureusement confirmer une accointance marquée entre les hautes institutions juridiques du pays, le Conseil constitutionnel et la Cour suprême, et le pouvoir politique » ajoute Saleh Kbzabo.
Samir Adam Annour, ministre-secrétaire général du gouvernement a répondu à l’opposition précisant que: « le gouvernement n’a aucun intérêt à faire repousser la date des élections, eu égard aux différentes déclarations de son excellence Monsieur le président de la République, qui a toujours voulu que les élections soient terminées en 2011. »
Agence Ecofin
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