(News Banques 27/09/2011)
Le Zimbabwe a refusé la proposition de la banque britannique Standard Chartered de céder 10% du capital de son implantation locale à des Noirs pour tenter de satisfaire à la nouvelle loi, selon un quotidien citant le ministre de l’Indigénisation.
“La loi est claire. C’est 51% (…) et non les 10% dont ils parlent”, a affirmé le ministre, Savious Kasukuwere, au journal The Herald newspaper. “Leur proposition est inacceptable”, a-t-il ajouté. Un porte-parole de la banque, Lillian Hapanyengwi, a déclaré pour sa part que les négociations avec le gouvernement étaient toujours en cours mais qu’il ne donnerait aucun détail.
Le quotidien cite également une source anonyme au ministère de l’Indigénisation, selon laquelle la banque souhaite garder une majorité de contrôle en arguant que c’est dans l’intérêt aussi du Zimbabwe qu’il en soit ainsi.
La législation, présentée comme un acte de décolonisation économique par le camp du président Robert Mugabe, impose aux entreprises étrangères ou leurs filiales de soumettre d’ici au 25 septembre un plan organisant la cession de 51% de leur capital à des Zimbabwéens noirs.
Onze ans après l’expropriation des Blancs de la plupart des grandes fermes, des banques, des compagnies minières mais aussi Nestlé ou British American Tobacco sont concernées.
Nestlé doit céder 51% de ses actifs
La filiale du groupe alimentaire Nestlé au Zimbabwe doit céder 51% de son capital à des Noirs, aux termes de la loi zimbabwéenne sur l'indigénisation, indique mardi le magazine suisse L'Hebdo.
Douze autres grand groupes internationaux ayant une filiale dans le pays, tels que British American Tobacco et Barclays Bank, sont concernés par ces dispositions, ajoute le magazine.
La législation, présentée comme un acte de décolonisation économique par le camp du président Robert Mugabe, impose aux entreprises étrangères ou leurs filiales ayant au moins 500.000 dollars d'actifs de soumettre d'ici au 25 septembre un plan organisant la cession de 51% de leur capital à des Zimbabwéens noirs.
Les multinationales ont en principe jusqu'à fin septembre pour s'y conformer sous peine de subir une procédure visant à faire annuler leurs licences.
Onze ans après l'expropriation des Blancs de la plupart des grandes fermes, des banques telles que la britannique Standard Chartered et des compagnies minières sont notamment concernées.
"Nestlé Zimbabwe a présenté un plan relatif à l'indigénisation en novembre 2010", a indiqué à l'AFP une porte-parole de Nestlé.
"Nous avons également répondu à une lettre reçue de la part du Ministère de l'indigénisation le 18 août 2011 et nous sommes en contact avec les autorités concernées depuis lors", a-t-elle ajouté.
Nestlé est présent au Zimbabwe depuis 50 ans. Le groupe exploite une usine à Harare, qui produit pour le marché local des céréales et du lait en poudre.
Publié par AFP le 27/09/2011
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