mardi 24 mai 2011

Investiture d’Alassane Ouattara Côte d’Ivoire : retour dans le concert des nations

Les commentaires admiratifs vont encore bon train sur le faste qui a entouré la cérémonie d’investiture du président de la République, Alassane Ouattara, samedi, à la Fondation Félix Houphouet-Boigny à Yamoussoukro. Une exclamation évoquant cet évènement revient notamment sur toutes les lèvres : « c’est du jamais vu ! ». En Côte d’Ivoire, bien sûr, et à Yamoussoukro en l’occurrence. La dernière occasion qui y avait drainé audit lieu un parterre de personnalités quelque peu comparable à celui de la cérémonie d’investiture, c’est bien le 12è sommet du Groupe des 77 plus la Chine, en juin 2008. Mais à la différence de ces retrouvailles ayant réuni des diplomates venus de 130 pays, celles de l’investiture ont mobilisé des chefs d’Etat et des représentants de gouvernement. Il y avait exactement vingt-et-un chefs d’Etat et une dizaine de représentants de gouvernement, comme l’a confirmé le président de la République dans l’entretien qu’il a accordé à France 24 et Rfi, dimanche. De mémoire d’Ivoiriens, la Côte d’Ivoire n’avait pas reçu sur un même plateau un si grand nombre de présidents de la République. Du moins, la dernière occasion à laquelle une dizaine de présidents s’étaient réunis en terre ivoirienne, c’est la cérémonie de la Flamme de la paix à Bouaké, fin juillet 2007. L’occasion de l’investiture solennelle marque donc, si on ne s’abuse, un repère important dans l’histoire des relations bilatérales avec d’autres pays. Nul ne l’ignore, ces relations diplomatiques n’étaient plus au beau fixe avec des puissances comme l’ancienne métropole, la France. Pour ne citer que ce pays avec lequel la Côte d’Ivoire a, pourtant, une relation séculaire. Si l’arrivée à Yamoussoukro du président français Nicolas Sarkozy est le signal de la normalisation de ces rapports, sa venue présage de toute évidence le renforcement de l’amitié franco-ivoirienne. En effet, à son accession au pouvoir le 16 mai 2007, le président français s’est juré de mettre les pieds en Côte d’Ivoire à la condition qu’une élection « juste, transparente et démocratique » s’y déroule. Le 31 octobre et le 28 novembre derniers, des élections présidentielles telles que voulues aussi par la communauté internationale ont eu lieu en Côte d’Ivoire. La certification qu’en ont fait l’ONU et près de 300 observateurs, qualifie à nouveau de « pays fréquentable » une Côte d’Ivoire qui rompt ainsi avec la réputation de destination presque « non conseillée » depuis les années 1990 qu’elle s’est installée dans des turbulences socio-politiques à répétitions. La France était-là, les Etats-Unis aussi. Même si le président Barack Obama n’a pas effectué le déplacement de la capitale politique, Yamoussoukro, il a démontré l’intérêt de son pays pour la Côte d’Ivoire, en le faisant représenter par une délégation. Les Etats-Unis, les ‘’maîtres du monde‘’, prennent aussi un nouveau départ avec le pays d’Alassane Ouattara. Il en est de même pour les pays d’Amérique latine dont bon nombre étaient dans la perspective de négocier ou de renforcer une coopération bilatérale avec la Côte d’Ivoire. Que dire des pays arabes, fortement représentés, eux aussi, samedi dans la capitale politique. Tous sont venus apporter caution et soutien à l’ambition du nouveau régime d’amorcer avec le pays dont il vient d’hériter une « nouvelle ère », celle de la « renaissance ».


Kouakou Lisa
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