(Xinhuanet 22/03/2013) Le ministère français des Affaires étrangères a confirmé
jeudi la nomination au poste d' ambassadeur de France à Bamako du diplomate
Gilles Huberson, chargé jusqu'alors d'une cellule spéciale consacrée au Mali et
au Sahel.
"Dans le cadre d'un mouvement concernant plusieurs postes
africains, la nomination de Gilles Huberson comme ambassadeur (au Mali) a été
proposé aux autorités maliennes", a expliqué succinctement le porte-parole du
Quai d'Orsay, Philippe Lalliot.
"La nomination comme ambassadeur de M.
Jean Félix-Paganon a été proposée aux autorités sénégalaises", a ajouté le
diplomate français pour illustrer ce mouvement général.
Alors qu'il y
aurait lieu de s'étonner d'un changement d' ambassadeur en période de guerre, M.
Lalliot n'a avancé aucune raison à cette décision ministérielle de rappeler
Christian Rouyer, qui était en poste à Bamako depuis 2011 et n'avait pas encore
fini sa mission diplomatique en terres maliennes.
Ce départ prématuré n'a
été commenté ni par les autorités maliennes, ni par Paris. Il semble s'inscrire
dans le cadre des récents remaniements qui ont eu lieu au sein de la Direction
Afrique-Océan Indien (DAOI) du ministère français des Affaires
étrangères.
Le journal français Le Figaro soulignait, le 12 mars dernier,
que "le Mali fait tomber des têtes au Quai d'Orsay", rapportant notamment
l'éviction du sous-directeur en charge du dossier malien, Laurent Bigot,
probablement en raison de propos dénonçant la corruption au sein de l'Etat
malien qu'il a tenus lors d'une conférence.
Plusieurs autres hauts
diplomates chargés de la politique française en Afrique de l'Ouest ont également
été récemment écartés ou nommés à d'autres postes, moins sensibles, en ces temps
de guerre.
Le 11 janvier dernier, la France avait lancé l'opération
Serval au Mali, dépêchant ses troupes afin d'y stopper l'avancée de groupes
islamistes armés, qui occupaient jusqu'alors le nord du pays, vers le Sud et la
capitale, Bamako.
Ayant réussi à reprendre le contrôle des trois
principales villes du nord, à savoir Gao, Tombouctou et Kidal, l'armée française
mène à l'heure actuelle l'essentiel de ses combats dans le massif des Ifoghas,
où se sont retranchés les djihadistes, non loin de la frontière
algérienne.
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