Libération
Un jihadiste kamikaze s’est tué samedi en actionnant sa ceinture d’explosifs après avoir tenté en vain de forcer un barrage militaire à une des entrées de Tombouctou (nord-ouest du Mali), blessant un soldat malien, a affirmé à l’AFP une source militaire malienne.
Plusieurs habitants de Tombouctou également joints par l’AFP ont affirmé avoir entendu samedi dans la nuit une forte détonation suivie de tirs nourris vers l’entrée ouest de Tombouctou.
«Tout le monde est caché à la maison. (...) Aucun civil n’est dehors, nous avons peur», a notamment dit un des habitants.
C’est le deuxième attentat suicide en moins de dix jours dans cette ville historique à plus de 900 km de Bamako.
Le 21 mars, une tentative d’incursion d’islamistes à Tombouctou avait commencé par l’explosion d’une voiture piégée, avec un kamikaze à son bord, vers l’aéroport de la cité. Un militaire malien avait été tué, et au moins deux autres blessés, selon une source militaire malienne.
«Une dizaine» de combattants d’un commando islamiste avaient été tués par «les forces françaises et maliennes» lors de cette tentative d’intrusion, selon l’état-major de l’armée française. En outre, plusieurs soldats maliens avaient été blessés dans les combats par un tir ami de l’armée française.
Le 22 mars, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), un des groupes islamistes ayant occupé le nord du Mali en 2012, avait revendiqué cet attentat à Tombouctou, et avait assuré avoir «ouvert un autre foyer de conflit» dans cette ville.
Comme les autres grands centres du nord du Mali, Tombouctou a été libérée fin janvier par des troupes françaises et maliennes des groupes islamistes armés, dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui contrôlaient la région depuis 2012, y commettant exactions et destructions de mausolées.
Depuis lors et jusqu’au 21 mars, la situation avait été calme à Tombouctou, contrairement à la région de Gao (nord-est), qui a connu des attentats suicides et de violents combats notamment entre militaires et combattants islamistes infiltrés dans Gao-ville.
Mais c’est dans le massif des Ifoghas (région de Kidal, extrême nord-est) que se concentrent depuis plusieurs semaines les opérations, conduites dans cette zone par des soldats français et tchadiens contre les jihadistes qui s’y sont retranchés.
«C’est un kamikaze jihadiste qui a actionné sa ceinture d’explosifs après avoir tenté sans succès de forcer le barrage de l’entrée ouest de Tombouctou tenu par les militaires maliens», a déclaré cette source, un officier joint depuis Bamako.
Selon l’officier, le kamikaze s’est tué «sur le coup» et «un militaire malien a été blessé». Il n’a pas donné plus de détails dans l’immédiat, notamment si le kamikaze était à moto ou en voiture. «C’est un jihadiste, c’est tout ce que je peux dire pour le moment. Il a raté son coup», a-t-il conclu.Plusieurs habitants de Tombouctou également joints par l’AFP ont affirmé avoir entendu samedi dans la nuit une forte détonation suivie de tirs nourris vers l’entrée ouest de Tombouctou.
«Tout le monde est caché à la maison. (...) Aucun civil n’est dehors, nous avons peur», a notamment dit un des habitants.
C’est le deuxième attentat suicide en moins de dix jours dans cette ville historique à plus de 900 km de Bamako.
Le 21 mars, une tentative d’incursion d’islamistes à Tombouctou avait commencé par l’explosion d’une voiture piégée, avec un kamikaze à son bord, vers l’aéroport de la cité. Un militaire malien avait été tué, et au moins deux autres blessés, selon une source militaire malienne.
«Une dizaine» de combattants d’un commando islamiste avaient été tués par «les forces françaises et maliennes» lors de cette tentative d’intrusion, selon l’état-major de l’armée française. En outre, plusieurs soldats maliens avaient été blessés dans les combats par un tir ami de l’armée française.
Le 22 mars, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), un des groupes islamistes ayant occupé le nord du Mali en 2012, avait revendiqué cet attentat à Tombouctou, et avait assuré avoir «ouvert un autre foyer de conflit» dans cette ville.
Comme les autres grands centres du nord du Mali, Tombouctou a été libérée fin janvier par des troupes françaises et maliennes des groupes islamistes armés, dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui contrôlaient la région depuis 2012, y commettant exactions et destructions de mausolées.
Depuis lors et jusqu’au 21 mars, la situation avait été calme à Tombouctou, contrairement à la région de Gao (nord-est), qui a connu des attentats suicides et de violents combats notamment entre militaires et combattants islamistes infiltrés dans Gao-ville.
Mais c’est dans le massif des Ifoghas (région de Kidal, extrême nord-est) que se concentrent depuis plusieurs semaines les opérations, conduites dans cette zone par des soldats français et tchadiens contre les jihadistes qui s’y sont retranchés.
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