(Les Afriques 13/03/2013)
Après le closing du financement à hauteur de 566 millions
d'€ (soit 368 milliards f CFA) pour la construction de l'Aéroport international
Blaise Diagne, la firme concessionnaire Saudi Bin Laden joue de plus en plus les
prolongations.
Le constructeur saoudien, Saudi Bin Laden ensable de
nouveau le tarmac du deuxième aéroport international du Sénégal, baptisé
Aéroport Blaise Diagne (AIBD), un des grands chantiers de l'ex-président,
Abdoulaye Wade. L'Etat du Sénégal, qui avait fait appel pour les besoins de
financement, deux arrangeurs Black Pearl (ex-BMCE Capital) et BNP Paribas devra
patienter encore. Prévue pour un premier temps au second semestre 2012, la
livraison de l'ouvrage a dû être différée. L'arrivée du nouveau régime Macky
Sall, en mars 2012, chamboule le dispositif.
Un lifting s'imposait et les
tractations en coulisse entre le pool de bailleurs de fonds et l'Etat d'un côté,
et, d'autre part, le constructeur saoudien et l'Etat, tournaient en eau de
boudin. Ce qui a mis dans une mauvaise posture ces bailleurs et poussé à
reprendre leurs calculettes. En réalité, le pool des bailleurs ( BAD, Banque
mondiale, BID, AFD, BOAD, IFC-Canada, Fonds OPEP) qui ont mis la main à la poche
suit de très près le dossier AIBD. Des sources bien informées, ont confié à Les
Afriques, que le gouvernement se démène comme un beau diable pour faire rester
dans le pipe certains bailleurs.
Le limogeage express de
l'ancien directeur général de AIBD, Mamadou Wane cache toujours des zones
d'ombres et la plupart des institutions financières sont mal à l'aise. De plus
en plus, on s'aperçoit, après recoupements, que le constructeur Saudi Bin Laden
a beaucoup manoeuvré pour éjecter le veinard ex-directeur général, qui ne
s'accommodait plus au jeu de yoyo des Saoudiens. «Saudi Bin Laden sait bien
qu'il ne pourrait pas livrer l'ouvrage en 2014, il joue les prolongations et
fait croire à l'Etat que tout roule bien», commente une source proche du
dossier. En réalité, l'AIBD ne devrait être opérationnel qu'en 2015.
Pour
rassurer les bailleurs de fonds, le ministre des infrastructures, Alassane Sall,
au pas de charge s'est rendu sur les chantiers ce mercredi 20 février. Un coup
médiatique de plus ? Une autre nébuleuse, où est passé l'argent collecté sur la
base de la taxe de redevance du transfert de la RDIA collecté depuis 2007 auprès
de l'IATA vers un compte domicilié à la major française, BNP-Paribas
?
Ismael Aidara
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Afriques
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