(Les Afriques 26/03/2013)
La quinzième conférence des chefs d'Etat et de gouvernements
de l'OMVS ( Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal ) s'ouvre ce
lundi 25 mars à Nouakchott. Les chefs d'état du Sénégal, Macky Sall, de Guinée
Conakry, Alpha Condé et du Mali, Dioncounda Traoré prennent part à la solennelle
conférence sur invitation de leur homologue mauritanien, Mohamed Abdel Aziz. Un
nouveau tournant pour cette institution, il y a trois décennies, dirigée depuis
2002 par le Mauritanien, Mohamed Salem Ould MERZOUG. Décryptage
La
valse diplomatique:
Depuis samedi dernier les délégations ministérielles
des pays de l’OMVS se succèdent à Nouakchott (capitale mauritanienne ) pour
prendre part à la rencontre préparatoire de la quinzième conférence des chefs
d’Etat et de gouvernements de cette organisation qui débute ce lundi matin sous
la présence effective des quatre présidents ( Mohamed Abdel Aziz, Macky Sall,
Alpha Condé, Dioncounda Traoré ). Cette conférence est l 'ultime messe des états
membres de l'OMVS, créée en mars 1972 par les Pères fondateurs des nations post
indépendance des pays riverains du fleuve Sénégal pour ne pas rater le train de
la grande révolution hydroénergetique engagée ces dix dernières années par les
hautes autorités de l'OMVS. Eau, énergie, transport multimodal, sécurité
alimentaire, santé constituent la colonne vertébrale de la feuille de route de
l'institution interétatique. << Cette conférence des chefs d'état et de
gouvernement au delà d'être un tournant historique dans la gestion quotidienne
de l'institution devra choisir soit la voie de la consolidation des grands
chantiers ou le chemin de la régression >> commente un expert hydrologique
sénégalais, contacté par Les Afriques. La conférence de Nouakchott est la toute
première rencontre de haut niveau du chef de l'état guinéen, Alpha Condé, dont
le pays a été réintégré en 2006 dans les instances de l'OMVS, du président
malien, Dioncounda Traoré depuis la chute de l'ancien homme fort de Bamako,
Amadou Toumani Touré.
Satisfecit des bailleurs:
L'institution
inter étatique, jouit d'une notoriété et d'une bonne réputation auprès du pool
des bailleurs de fonds, lesquels ne cessent de mobiliser d'importantes
ressources financières pour la réalisation des grands ouvrages lancés par le
haut-commissaire, le Mauritanien, Mohamed Salem MERZOUG. Sous son magistère, l'
AFD, la Banque mondiale, la BID, la BADEA, la BEI, ont accepté de financer les
projets hydroélectriques et de navigation fluviale. << Jamais,
l'institution n' a capté autant de ressources financières, quittant la zone de
turbulences pour se hisser au rang des organisations crédibles qu'on peut citer
avec fierté dans la sous-région>> estime un officiel malien. Selon des
sources concordantes, l'OMVS s'est << reprofilée >> au fil des
années et a levé plusieurs lignes de financement. L'institution, plongée dans
une léthargie avant son arrivée n'était pas dans les grâces des bailleurs, clame
t-on. Le barrage hydroélectrique de Felou ( Mali) en cours d'achèvement,
l'acquisition d'un siège flambant neuf, le projet de transport multimodal
fluvial sont les travaux d'hercule de l'actuel haut-commissaire. Les instincts
politiques vont ils supplanter les ambitions de développement de l'institution.
C'est justement tout l'enjeu de cette conférence historique des quatre chefs
d'états face au destin du long fleuve, tranquille ...
Par ISMAEL
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