(VOA News 12/03/2013) Le conseil de crise mise en place dans la cadre des journées
sans presse se dit très satisfait de la première journée suivie à
95%.
Les journaux n'ont pas paru ce 12 mars au Mali, les stations de
radio-télé sont, en grande majorité, muettes... c'est la première d'une série de
journées sans presse dont l'objectif est de forcer les autorités à libérer le
confrère Boukary Daou.
Le directeur de publication du journal "Le
Républicain" a été arrêté dans la capitale malienne, la semaine dernière, après
la parution d'une lettre ouverte d'un soldat contre les compensations accordées
au chef de l'ex-junte militaire, le capitaine Amadou Haya Sanogo. On n'a pas eu
de ses nouvelles jusqu'à présent.
Selon notre correspondant Kassim
Traoré, le conseil de crise mise en place dans la cadre des journées sans presse
se dit très satisfait de la première journée, car elle est a été suivie à
95%.
Seuls les médias d’Etat ont travaillé. Côté
presse privée, à part les radios islamiques et Radio Liberté, toutes les radios
sont fermées sans aucun programme, pas même de la musique.
Mahamane
Hameye Cissé, directeur de publication du journal Le Scorpion et président du
conseil de crise des journées sans presse au Mali en est satisfait.
Pour
rappel, voici la déclaration publiée le 8 mars à Bamako par le président de la
Maison de la Presse, Makan Koné:
"Suite à l’arrestation de notre confrère
Boukary Daou, Directeur de Publication du journal Le Républicain, qui fait suite
à une longue liste de harcèlements dont ont fait l’objet ces derniers temps les
journalistes de la presse privée malienne, l’ensemble de la profession (Presse
écrite, radio et audiovisuelle) s’insurge contre cette énième atteinte grave à
la liberté de la presse au Mali.
L’instauration de l’état d’urgence, ou
de tout autre état d’exception, ne saurait justifier en aucun cas ces tentatives
manifestes d’intimidation.
L’ensemble de la presse exige donc la
libération immédiate de Boukary Daou et le respect par les agents des services
de sécurité de l’Etat des procédures nationales en la matière. Les journalistes
sont soumis à une loi spécifique en République du Mali, et celle-ci leur
garantit, entre autres, le libre exercice de leur profession, dont fait partie
le droit à la protection de leurs sources."
© Copyright VOA
News
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire