(Xinhuanet 26/03/2013) Des chauffeurs transportant des dons du CICR, ont exprimé
lundi leur ras-le-bol suite aux tracasseries des éléments du Mouvement national
de libération de l' Azawad (MNLA), un groupe rebelle touareg, qui exigent 30 000
FCFA par camion en entrant comme en sortant de la ville de Kidal, située à l'
extrême nord-est du Mali à la frontière algérienne, a appris
Xinhua.
Des transporteurs de Gao, la plus
grande ville du nord du Mali, ont déclaré à Xinhua que les "chauffeurs de 7
camions 10 tonnes, loués par le Comité international de la Croix Rouge (CICR),
transportant des marmites et autres dons du CICR, ont été obligés de payer
dimanche 30 000 FCFA, chacun à l' entrée de la ville de Kidal" .
"Nous avons été obligés de payer 30 000 FCFA
en sortant également de la ville. Le problème est que lorsqu' on (chauffeurs et
apprentis) essaye de riposter, les éléments du MNLA nous torturent, nous
menacent. (..) on dit que Kidal est libéré, mais nous continuons à souffrir" ,
ajoutent les mêmes sources.
Par ailleurs,
des transporteurs de la ville de Kidal, joints par Xinhua, ont confirmé qu' ils
payent eux aussi de l' argent.
" En venant
ou en allant à Gao, si les camions sont chargés, on paye entre 15 000 et 20 000
FCFA, à partir d' Anefis (une localité du trajet Gao-Kidal)" , ont-ils affirmé
ajoutant qu' ils "payent également de l' argent en venant d' Algérie, si les
camions sont chargés" .
Se prononçant sur le
sujet, un habitant de Kidal a déclaré que " s' il y a paiement, c' est sûrement
au niveau des camions. En tout cas, nous, qui avons des petits véhicules, ne
payons rien" . "Il n' y a pas longtemps, soit un mois, les gros
porteurs ne payaient rien à l' entrée de notre ville" , a conclu ce même
habitant.
Pendant dix mois, la ville de
Kidal était occupée par le groupe armé islamiste terroriste d' Ançar Dine dirigé
par Iyad Ag Ghaly, qui appliquait ce qu' il appelle la charia ou loi islamique.
En fin janvier, les troupes française et
tchadienne ont fait successivement leur entrée à Kidal. Au même moment, le MNLA
faisait état de son désir de ne voir aucun militaire de l' armée malienne à
Kidal.
Lors d' une conférence de presse
tenue à Bamako récemment, le directeur adjoint de l' information et des
relations publiques des armées du Mali (Dirpa), le lieutenant-colonel Souleymane
Dembélé, a avait affirmé que "c' est le manque de moyens (véhicules)
qui explique l' absence de l' armée malienne à Kidal. Si on nous donne les
moyens, on va au-delà de Kidal" .
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