Un tank de l'armée française en route vers le nord du Mali dans le cadre de l'opération "Serval", le 15 janvier 2013 (Photo Eric Feferberg. AFP)
Libération
Deux colonnes de soldats français ont entamé dimanche leur progression vers le nord du Mali, occupé par des combattants islamistes, alors que plusieurs pays ont répondu à l’appel lancé la veille par Paris et les dirigeants ouest-africains à une aide internationale accrue. «Le déploiement vers le Nord des forces de l’opération Serval, entamé il y a 24 heures, est en cours, vers les villes de Niono et de Sévaré, où elles sont arrivées», a déclaré à l’AFP le lieutenant-colonel Emmanuel Dosseur, porte-parole militaire français à Bamako.
La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a demandé samedi à l’ONU «de fournir immédiatement l’appui logistique et financier pour le déploiement de la Misma» (Mission internationale de soutien au Mali), à l’issue d’un sommet extraordinaire à Abidjan. Berlin, qui a déjà annoncé l’envoi de deux avions de transports, a réagi dimanche en promettant une aide financière supplémentaire aux pays africains engagés dans l’opération militaire au Mali, lors de la réunion des donateurs prévue le 29 janvier à Addis Abeba.
Les Africains exhortés à agir
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a révélé dimanche que la Russie a proposé à la France d’acheminer des troupes ou matériels français au Mali, tandis que le Canada prendrait en charge une partie du transport de la force africaine au Mali. Mais si la France a assuré que ses soldats resteraient au Mali «le temps nécessaire pour que le terrorisme soit vaincu», Londres et Washington ont exclu d’envoyer des troupes dans la région tout en se disant déterminés à lutter contre les agissements d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Deux mille soldats français sont d’ores et déjà déployés au Mali. Un chiffre qui va atteindre 2.500, et peut-être davantage, selon Paris.
Pour leur part, les Etats membres de la Cédéao ont été appelés à fournir «sans plus tarder» les troupes promises à cette force qui a reçu mandat de l’ONU pour aider le Mali à reprendre le contrôle du nord du pays, occupé depuis plus de neuf mois par des groupes armés islamistes qui y ont multiplié les exactions. Quelque 2.000 membres de la Misma doivent être déployés d’ici au 26 janvier. Mais seuls une centaine de soldats sont déjà arrivés à Bamako. La force comprendra à terme quelque 5.800 soldats pour prendre le relais de la France.
«Aucune impunité pour les terroristes»
Sur le terrain, les militaires français intensifient leur intervention aux côtés d’une armée malienne sous-équipée et se déploient à Niono et Sévaré. Niono (350 km au nord-est de Bamako) se situe à 60 km au sud de Diabali, localité qui avait été prise lundi par les islamistes, qui l’ont abandonnée jeudi, selon l’armée malienne, après d’intenses bombardements de l’aviation française.
Sévaré (630 km au nord-est de Bamako), qui dispose d’un aéroport, est une ville-clé d’où peuvent être menées des opérations vers l’extrême-Nord du Mali, et n’est qu'à 50 km de Konna, reprise jeudi par l’armée malienne aux jihadistes. Konna était tombée entre leurs mains le 10 janvier, précipitant l’intervention de la France, qui redoutait une percée des groupes islamiques liés à Aqmi, qui occupent depuis plus de neuf mois le Nord du Mali, vers le sud et Bamako. L’armée malienne a patrouillé samedi en périphérie de Diabali, apparemment désertée par les combattants islamistes.
Plusieurs sources font état d’un repli des combattants islamistes du centre du pays vers Kidal, dans l’extrême nord-est (1.500 km de Bamako). Kidal avait été la première ville conquise, en mars 2012, par les rebelles touareg et les groupes islamistes, qui avaient ensuite évincés leurs anciens alliés. «Les jihadistes quittent de plus en plus les autres régions pour se rendre vers Kidal, qui est une zone montagneuse», a indiqué dimanche à l’AFP une source malienne de sécurité. Une observation partagée par un élu de la ville de Douentza, à 800 km de la capitale: «Ils sont en train de fuir. Tout indique qu’ils vont trouver refuge dans la région de Kidal, difficile d’accès».
(AFP)
La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a demandé samedi à l’ONU «de fournir immédiatement l’appui logistique et financier pour le déploiement de la Misma» (Mission internationale de soutien au Mali), à l’issue d’un sommet extraordinaire à Abidjan. Berlin, qui a déjà annoncé l’envoi de deux avions de transports, a réagi dimanche en promettant une aide financière supplémentaire aux pays africains engagés dans l’opération militaire au Mali, lors de la réunion des donateurs prévue le 29 janvier à Addis Abeba.
Les Africains exhortés à agir
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a révélé dimanche que la Russie a proposé à la France d’acheminer des troupes ou matériels français au Mali, tandis que le Canada prendrait en charge une partie du transport de la force africaine au Mali. Mais si la France a assuré que ses soldats resteraient au Mali «le temps nécessaire pour que le terrorisme soit vaincu», Londres et Washington ont exclu d’envoyer des troupes dans la région tout en se disant déterminés à lutter contre les agissements d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Deux mille soldats français sont d’ores et déjà déployés au Mali. Un chiffre qui va atteindre 2.500, et peut-être davantage, selon Paris.
Pour leur part, les Etats membres de la Cédéao ont été appelés à fournir «sans plus tarder» les troupes promises à cette force qui a reçu mandat de l’ONU pour aider le Mali à reprendre le contrôle du nord du pays, occupé depuis plus de neuf mois par des groupes armés islamistes qui y ont multiplié les exactions. Quelque 2.000 membres de la Misma doivent être déployés d’ici au 26 janvier. Mais seuls une centaine de soldats sont déjà arrivés à Bamako. La force comprendra à terme quelque 5.800 soldats pour prendre le relais de la France.
«Aucune impunité pour les terroristes»
Sur le terrain, les militaires français intensifient leur intervention aux côtés d’une armée malienne sous-équipée et se déploient à Niono et Sévaré. Niono (350 km au nord-est de Bamako) se situe à 60 km au sud de Diabali, localité qui avait été prise lundi par les islamistes, qui l’ont abandonnée jeudi, selon l’armée malienne, après d’intenses bombardements de l’aviation française.
Sévaré (630 km au nord-est de Bamako), qui dispose d’un aéroport, est une ville-clé d’où peuvent être menées des opérations vers l’extrême-Nord du Mali, et n’est qu'à 50 km de Konna, reprise jeudi par l’armée malienne aux jihadistes. Konna était tombée entre leurs mains le 10 janvier, précipitant l’intervention de la France, qui redoutait une percée des groupes islamiques liés à Aqmi, qui occupent depuis plus de neuf mois le Nord du Mali, vers le sud et Bamako. L’armée malienne a patrouillé samedi en périphérie de Diabali, apparemment désertée par les combattants islamistes.
Plusieurs sources font état d’un repli des combattants islamistes du centre du pays vers Kidal, dans l’extrême nord-est (1.500 km de Bamako). Kidal avait été la première ville conquise, en mars 2012, par les rebelles touareg et les groupes islamistes, qui avaient ensuite évincés leurs anciens alliés. «Les jihadistes quittent de plus en plus les autres régions pour se rendre vers Kidal, qui est une zone montagneuse», a indiqué dimanche à l’AFP une source malienne de sécurité. Une observation partagée par un élu de la ville de Douentza, à 800 km de la capitale: «Ils sont en train de fuir. Tout indique qu’ils vont trouver refuge dans la région de Kidal, difficile d’accès».
(AFP)
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