(BBC Afrique 29/01/2013)
Le procureur de la CPI a amendé les charges retenues contre
Laurent Gbagbo.
L'ex-président ivoirien fait l'objet de quatre chefs
d'accusation de crimes contre l'humanité.
Des audiences se tiendront
à La Haye à partir du 19 février dans cette affaire.
Le procureur et la
défense présenteront au cours de ces audiences leurs thèses pour un éventuel
renvoi de Laurent Gbagbo en procès.
Jusqu'ici, Laurent Gbagbo était
poursuivi pour crimes contre l'humanité en qualité de co-auteur indirect des
meurtres, viols, actes inhumains et persécutions commis, sous ses ordres, par
ses partisans.
Désormais, le procureur a ajouté une nuance à ses
accusations, en poursuivant aussi l'ex-chef d'Etat ivoirien pour sa
responsabilité directe dans la mise à exécution des crimes.
Cette nuance
- juridiquement très technique - vise, pour le procureur, à augmenter ses
chances d'obtenir la mise en accusation de l'ancien chef d'Etat.
Selon la
thèse de l'accusation, Laurent Gbagbo aurait mis en place « une politique »
visant à le maintenir au pouvoir par tous les moyens.
Pour y parvenir, il
aurait ordonné l'élimination des partisans de son principal opposant, l'actuel
chef de l'Etat Alassane Ouattara.
Les faits reprochés à Laurent Gbagbo
portent sur la répression de la manifestation organisée devant la Télévision
ivoirienne peu après le scrutin présidentiel contesté, en décembre 2010, la
répression d'une manifestation de femmes à Abobo, puis quelques jours plus tard,
le bombardement de ce quartier du nord d'Abidjan, et enfin, le massacre de
Yopougon, en avril 2011.
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