Il faut penser surtout agriculture, selon les experts de l’OIT
Plus de 60% de la population travaillent et vivent du secteur agricole
L’Afrique est la deuxième région du monde en termes de croissance
Plus de 60% de la population économiquement active d’Afrique travaillent et vivent de l’agriculture et plus d’un tiers de la valeur ajoutée totale vient du secteur agricole. Etonnamment, l’Afrique importe près de 50 milliards de dollars de nourriture chaque année, essentiellement pour nourrir une population urbaine en plein essor
L’AFRIQUE veut être considérée comme un acteur incontournable de la scène économique mondiale et non plus comme le continent pauvre, éternellement dépendant de l’aide extérieure. C’était là un des messages des dirigeants africains qui étaient présents au 43e Forum économique mondial Davos tenu du 23 au 27 janvier en présence d’une forte délégation marocaine. L’on rappelle que lors de sa dernière visite en Afrique, Christine Lagarde, la DG du FMI, a annoncé que l’Afrique est désormais la deuxième région du monde en termes de croissance. Le FMI table sur une croissance d’environ 5,25% en 2013 pour le continent. Pour Lagarde, l’Afrique a quatre principaux défis à relever: accélérer la transformation structurelle, promouvoir une croissance plus solidaire et créer plus d’emplois, assurer une meilleure gestion des ressources naturelles et renforcer les secteurs financiers.
«Et en Afrique, il n’y aura pas de croissance durable et diversifiée sans croissance soutenue de l’agriculture, qui renforce l’emploi et les revenus d’une large majorité de la population active», de l’avis de Philippe Egger, directeur du Bureau de Programmation et de gestion de l’OIT. «Concrétiser cet agenda est une tâche immense pour les dix à vingt prochaines années», dit-il.
L’agriculture devrait être la priorité numéro un de l’Afrique surtout quand il s’agit de l’emploi. Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer cette donne. Plus de 60% de la population économiquement active d’Afrique travaillent et vivent de l’agriculture, plus d’un tiers de la valeur ajoutée totale vient du secteur agricole et étonnamment, l’Afrique importe près de 50 milliards de dollars de nourriture chaque année, essentiellement pour nourrir une population urbaine en plein essor. «C’est l’équivalent de ce que l’Afrique reçoit en aide publique au développement et plus de cinq fois plus que ce que la Banque africaine de développement investit pour sa future croissance économique», commente l’expert de l’OIT. Pour lui: «La réalité est que l’agriculture africaine a été négligée tant par les gouvernements que par les bailleurs internationaux et les conseillers politiques». Le coût de cette négligence est élevé: la production alimentaire par tête a à peine progressé au cours des 50 dernières années, à un rythme de 0,06% par an. Avec une population qui s’accroît à un rythme annuel de 2,6%, les importations de nourriture ont augmenté à un taux de 3,4% par an depuis 1980, les céréales en représentant la plus grande part.
L’Afrique reçoit près de la moitié du total de l’aide alimentaire céréalière dans le monde. Elle doit se focaliser sur l’augmentation de la production alimentaire à l’hectare parmi la grande majorité des petits propriétaires. Une stratégie de «priorité à l’agriculture» consisterait à augmenter le taux de change des devises utilisées pour importer des denrées alimentaires qui pourraient être produites en Afrique. Cela la protégerait des aléas de la volatilité des prix des denrées alimentaires et permettrait de relever le niveau des revenus dans les régions rurales, de réduire la pauvreté et d’accroître la demande pour stimuler la croissance.
«Et en Afrique, il n’y aura pas de croissance durable et diversifiée sans croissance soutenue de l’agriculture, qui renforce l’emploi et les revenus d’une large majorité de la population active», de l’avis de Philippe Egger, directeur du Bureau de Programmation et de gestion de l’OIT. «Concrétiser cet agenda est une tâche immense pour les dix à vingt prochaines années», dit-il.
L’agriculture devrait être la priorité numéro un de l’Afrique surtout quand il s’agit de l’emploi. Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer cette donne. Plus de 60% de la population économiquement active d’Afrique travaillent et vivent de l’agriculture, plus d’un tiers de la valeur ajoutée totale vient du secteur agricole et étonnamment, l’Afrique importe près de 50 milliards de dollars de nourriture chaque année, essentiellement pour nourrir une population urbaine en plein essor. «C’est l’équivalent de ce que l’Afrique reçoit en aide publique au développement et plus de cinq fois plus que ce que la Banque africaine de développement investit pour sa future croissance économique», commente l’expert de l’OIT. Pour lui: «La réalité est que l’agriculture africaine a été négligée tant par les gouvernements que par les bailleurs internationaux et les conseillers politiques». Le coût de cette négligence est élevé: la production alimentaire par tête a à peine progressé au cours des 50 dernières années, à un rythme de 0,06% par an. Avec une population qui s’accroît à un rythme annuel de 2,6%, les importations de nourriture ont augmenté à un taux de 3,4% par an depuis 1980, les céréales en représentant la plus grande part.
L’Afrique reçoit près de la moitié du total de l’aide alimentaire céréalière dans le monde. Elle doit se focaliser sur l’augmentation de la production alimentaire à l’hectare parmi la grande majorité des petits propriétaires. Une stratégie de «priorité à l’agriculture» consisterait à augmenter le taux de change des devises utilisées pour importer des denrées alimentaires qui pourraient être produites en Afrique. Cela la protégerait des aléas de la volatilité des prix des denrées alimentaires et permettrait de relever le niveau des revenus dans les régions rurales, de réduire la pauvreté et d’accroître la demande pour stimuler la croissance.
Fonds d’investissementUn fonds d’investissement pour l’agriculture sera créé en Afrique. Ceci à l’initiative notamment de l’Agence française de développement (Afd), la Banque africaine de développement (Bad), le Fonds international pour le développement de l’agriculture (Fida) et la Fondation de Kofi Annan «Alliance pour une révolution verte en Afrique » (Agra).
Ce fonds est doté dans un premier temps de 200 millions d’euros. Il aura comme objectif notamment de lever 500 millions d’euros pour appuyer les entreprises privées et les coopératives déployant des stratégies d’accroissement et de diversification des productions agricoles en Afrique.
Fatim-Zahra TOHRY
leconomiste.com
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