Les principaux chefs d'Etat et de gouvernement d'Afrique de l'Ouest se retrouvent ce samedi 19 janvier à Abidjan pour une réunion consacrée au déploiement d'une force d'intervention au Mali, où l'armée, appuyée par les troupes françaises, a repris la ville de Konna et s'apprête à reprendre celle de Diabali aux islamistes.
"L'heure a sonné pour un engagement plus large des grandes puissances et du plus grand nombre d'Etats et d'organisations aux opérations militaires, afin qu'une plus grande solidarité se noue autour de la France et de l'Afrique dans la guerre totale et multiforme contre le terrorisme au Mali", a déclaré le chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara.
Président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), il s'exprimait à l'ouverture du sommet destiné à accélérer le déploiement de la force régionale au Mali, en présence du président malien par intérim Dioncounda Traoré.
Sur le terrain, notre envoyé spécial, Jean-Paul Mari, rapporte que les rebelles sont partis de façon précipitée de Diabali depuis avant hier soir, en direction de Sokolo et sans doute vers Leré. Autre information militaire : les frappes aériennes françaises ont détruit vendredi une vingtaine de véhicules de la colonne rebelle.
Le colonel malien commandant la région militaire Ouest du Mali, dont dépend la localité de Diabali prise lundi par des islamistes armés, a confirmé de son côté que les jihadistes avaient "fui" la ville et que l'armée malienne s'apprêtait à y faire son entrée.
Le préfet de région, Seydou Traoré, également rencontré à Niono, a de son côté confirmé que les islamistes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avaient fui Diabali. "Ils sont partis précipitamment dans la nuit de mercredi à jeudi de Diabali, en direction de l'Ouest, mais nous nous méfions car ce sont des guerriers", a-t-il dit.
Selon lui, "ils ont laissé des tas de munitions et de grenades" dans la commune et "il y en a sûrement qui sont restés éparpillés dans la ville". Il a ajouté avoir conseillé à la population de ne pas "s'approcher" des munitions et grenades laissées par les combattants islamistes.
Ces déclarations confirment celles de plusieurs habitants et d'une source de sécurité régionale qui avaient affirmé vendredi que les jihadistes avaient abandonné la ville, située à 400 km au nord-est de Bamako, après plusieurs bombardements de l'aviation française.
L'information a été confirmée par une source de sécurité régionale et par des habitants de cette zone qui reste inaccessible aux observateurs indépendants.
"Les troupes françaises ont été accueillies dans la joie et l'allégresse par la population. Tout est redevenu calme, les extrémistes sont partis et les gens vaquent à nouveau à leurs affaires", a témoigné au téléphone Amadou Guindo, troisième adjoint au maire de Konna.
Après des combats mercredi, il a fallu de nouvelles frappes aériennes françaises, jeudi, pour que les soldats maliens puissent entrer dans cette cité, dont les Français ont confirmé vendredi que les forces maliennes l'occupaient.
La chute de Konna au cours d'une offensive surprise des combattants islamistes le 10 janvier, alors que le front entre armée malienne et groupes jihadistes était gelé depuis des mois, avait déclenché l'intervention de la France - qui redoutait une percée des jihadistes vers Bamako (sud) -, d'abord par des frappes aériennes, celles-ci s'accompagnant désormais d'un engagement au sol toujours plus important.
Plus de 1.800 soldats français sont ainsi déjà présents au Mali, un chiffre qui devrait prochainement atteindre 2.500, selon Paris.
La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a à cet égard affiché vendredi à Abidjan sa volonté d'"accélérer" le déploiement de sa force militaire sur le territoire malien.
"La guerre qui nous est désormais imposée par le refus des mouvements criminels et terroristes de l'offre de paix suffisamment portée par les efforts de médiation de la Cédéao exige de nous l'accélération du déploiement de la Misma", a déclaré le président de la Commission de la Cédéao, Désiré Kadré Ouédraogo.
Le calendrier du déploiement sera au coeur du sommet extraordinaire de cette organisation régionale, consacré au Mali, samedi à Abidjan.
"Nous allons voir avec nos amis africains comment accélérer la mise en place de la Misma", a déclaré vendredi le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, qui devait participer à la réunion.
Quelque 2.000 membres de cette force, dirigée par un général nigérian, Shehu Abdulkadir, doivent être déployés au Mali d'ici au 26 janvier. Huit pays ouest-africains - Nigeria, Togo, Bénin, Sénégal, Niger, Guinée, Ghana et Burkina Faso - plus le Tchad ont annoncé leur contribution à la Misma.
Au total, ce seront quelque 5.500 soldats du continent africain qui seront déployés au Mali, pour prendre à terme le relais de l'armée française.
(Avec AFP)
tempsreel.nouvelobs.com
Nouvel Observateur
"L'heure a sonné pour un engagement plus large des grandes puissances et du plus grand nombre d'Etats et d'organisations aux opérations militaires, afin qu'une plus grande solidarité se noue autour de la France et de l'Afrique dans la guerre totale et multiforme contre le terrorisme au Mali", a déclaré le chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara.
Président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), il s'exprimait à l'ouverture du sommet destiné à accélérer le déploiement de la force régionale au Mali, en présence du président malien par intérim Dioncounda Traoré.
Sur le terrain, notre envoyé spécial, Jean-Paul Mari, rapporte que les rebelles sont partis de façon précipitée de Diabali depuis avant hier soir, en direction de Sokolo et sans doute vers Leré. Autre information militaire : les frappes aériennes françaises ont détruit vendredi une vingtaine de véhicules de la colonne rebelle.
Le colonel malien commandant la région militaire Ouest du Mali, dont dépend la localité de Diabali prise lundi par des islamistes armés, a confirmé de son côté que les jihadistes avaient "fui" la ville et que l'armée malienne s'apprêtait à y faire son entrée.
Diabali en passe d'être libérée
"L'ennemi a fui, nous nous apprêtons à aller dans Diabali. Nous attendons les ordres", a déclaré le colonel Kaba Sangaré, dans la ville de Niono, située à une quarantaine de kilomètres au sud de Diabali.Le préfet de région, Seydou Traoré, également rencontré à Niono, a de son côté confirmé que les islamistes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avaient fui Diabali. "Ils sont partis précipitamment dans la nuit de mercredi à jeudi de Diabali, en direction de l'Ouest, mais nous nous méfions car ce sont des guerriers", a-t-il dit.
Selon lui, "ils ont laissé des tas de munitions et de grenades" dans la commune et "il y en a sûrement qui sont restés éparpillés dans la ville". Il a ajouté avoir conseillé à la population de ne pas "s'approcher" des munitions et grenades laissées par les combattants islamistes.
Ces déclarations confirment celles de plusieurs habitants et d'une source de sécurité régionale qui avaient affirmé vendredi que les jihadistes avaient abandonné la ville, située à 400 km au nord-est de Bamako, après plusieurs bombardements de l'aviation française.
Le "calme" est revenu à Konna
Plus tôt dans la journée, l'armée malienne avait affirmé dans un bref communiqué avoir repris jeudi "le contrôle total" de Konna, à 700 km au nord-est de Bamako, tombée le 10 janvier aux mains des combattants islamistes, ce qui avait précipité l'intervention française.L'information a été confirmée par une source de sécurité régionale et par des habitants de cette zone qui reste inaccessible aux observateurs indépendants.
"Les troupes françaises ont été accueillies dans la joie et l'allégresse par la population. Tout est redevenu calme, les extrémistes sont partis et les gens vaquent à nouveau à leurs affaires", a témoigné au téléphone Amadou Guindo, troisième adjoint au maire de Konna.
Après des combats mercredi, il a fallu de nouvelles frappes aériennes françaises, jeudi, pour que les soldats maliens puissent entrer dans cette cité, dont les Français ont confirmé vendredi que les forces maliennes l'occupaient.
La chute de Konna au cours d'une offensive surprise des combattants islamistes le 10 janvier, alors que le front entre armée malienne et groupes jihadistes était gelé depuis des mois, avait déclenché l'intervention de la France - qui redoutait une percée des jihadistes vers Bamako (sud) -, d'abord par des frappes aériennes, celles-ci s'accompagnant désormais d'un engagement au sol toujours plus important.
Plus de 1.800 soldats français sont ainsi déjà présents au Mali, un chiffre qui devrait prochainement atteindre 2.500, selon Paris.
Accélérer le déploiement de la Misma
De leur côté, les premiers éléments de la force d'intervention ouest-africaine (Misma), qui doit chasser les groupes armés occupant une grande partie du Mali depuis neuf mois, une centaine de Togolais et de Nigérians, sont arrivés à Bamako, tandis qu'une trentaine de Béninois étaient en route pour les rejoindre.La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a à cet égard affiché vendredi à Abidjan sa volonté d'"accélérer" le déploiement de sa force militaire sur le territoire malien.
"La guerre qui nous est désormais imposée par le refus des mouvements criminels et terroristes de l'offre de paix suffisamment portée par les efforts de médiation de la Cédéao exige de nous l'accélération du déploiement de la Misma", a déclaré le président de la Commission de la Cédéao, Désiré Kadré Ouédraogo.
Le calendrier du déploiement sera au coeur du sommet extraordinaire de cette organisation régionale, consacré au Mali, samedi à Abidjan.
"Nous allons voir avec nos amis africains comment accélérer la mise en place de la Misma", a déclaré vendredi le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, qui devait participer à la réunion.
Quelque 2.000 membres de cette force, dirigée par un général nigérian, Shehu Abdulkadir, doivent être déployés au Mali d'ici au 26 janvier. Huit pays ouest-africains - Nigeria, Togo, Bénin, Sénégal, Niger, Guinée, Ghana et Burkina Faso - plus le Tchad ont annoncé leur contribution à la Misma.
Au total, ce seront quelque 5.500 soldats du continent africain qui seront déployés au Mali, pour prendre à terme le relais de l'armée française.
(Avec AFP)
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