(Xinhuanet 28/01/2013)
ADDIS ABEBA -- Le Nigeria, élu vendredi soir à la tête du
Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA), s'engage à
achever la mise en oeuvre de la force panafricaine de réaction rapide, la Force
africaine en attente (FAA) de l'Union africaine (UA), a déclaré le ministre
nigérian des affaires étrangères, Olugbenga Ashiru, lors d'une interview à
Xinhua samedi en marge des travaux du 20e sommet de l'Union africaine (UA) à
Addis-Abeba en Ethiopie.
"Nous devons agir ensemble, rapidement et d'une
façon décisive", a déclaré le ministre nigérian, "Nous ne pouvons pas accepter
que des criminels continuent de se servir de notre territoire".
La
formation d'une "Africa Standby Force" a été en discussion par les dirigeants
africains au cours des dix dernières années, mais la mise en oeuvre a été en
retard dû au manque de financement et de soutien politique des pays membres de
l'UA.
"Oui, le principal défi a été le manque de financement. Mais
maintenant, nous avons indiqué aux pays membres de l'UA qu'il est temps d'agir.
Le financement doit être trouvé par tous les moyens pour que la force puisse
être mise en place dès que possible", a déclaré le ministre.
La force
africaine de réaction rapide devra avoir une unité à être déployée dans le pays
où la violence est susceptible de se produire, ou à intervenir dans le plus bref
délai possible quand un gouvernement légitimement élu est renversé. Elle devra
aussi avoir un effet dissuasif aux menaces contre les souverainetés des nations
africaines.
Avec l'initiative de la formation de cette force, l'Afrique
souhaite prendre en main les défis sécuritaires au lieu de dépendre de
l'intervention de puissances étrangères, tel que témoigne actuellement le cas du
Mali, pays de l'Afrique de l'ouest qui a sollicité l'intervention de la France
pour empêcher les rebels d'atteindre la capitale Bamako, faute de déploiement
rapide d'une force africaine.
L'incapacité d'intervenir militairement a
également rendu l'Afrique fragile aux activités illicites transfrontalières,
telles que les transferts d'armes, de drogue et d'êtres humains parmi les autres
vices.
Lors de l'ouverture jeudi de la 22ème session ordinaire de la
Commission de l'UA, la présidente de la Commission de l'Union africaine (CUA),
Nkozasana Dlamini-Zuma, a appelé à la nécessité de mettre en oeuvre la Force
africaine en attente, en vue de fournir le continent avec une réponse rapide aux
conflits et d'autres situations qui nécessitent leur intervention.
La
présidente de la Commission de l'Union africaine a aussi souligné que
l'architecture de paix et de sécurité (APSA) a été un outil pour la gestion des
conflits sur le continent, comme en témoignent les résultats obtenus en Somalie,
au Soudan, au Soudan du Sud et à Madagascar.
Héritage de l'Acte
constitutif de l'UA qui a été adopté en 2000 et qui a vu l'UA succéder à
l'Organisation de l'unité africaine ( OUA), la FAA se composera de cinq forces
régionales qui fourniront chacune 5 000 soldats : australe, orientale, de
l'Ouest, du Nord et Centrale.
Malgré le retard accusé dans sa mise en
oeuvre d'une force panafricaine d'intervention rapide, des forces qui
correspondent à cette d'idée mais d'une forme régionale, telle que la Mission de
l'Union africaine en Somalie (AMISOM) est de plus en plus fréquemment impliquée
dans les procédures liées aux opérations de sécurité menées par l'UA.
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