(Le Monde 29/01/2013)
Au moins six personnes, dont des soldats, ont été tuées,
mardi 29 janvier, dans un attentat-suicide perpétré à Mogadiscio devant les
bureaux du premier ministre, Abdi Farah Shirdon Said, sorti indemne de
l'attaque, ont affirmé des responsables somaliens et un témoin.
Le
premier ministre "était dans son bureau au moment de l'attaque, mais il n'est
pas blessé, l'attaque a eu lieu à l'extérieur du bâtiment," a déclaré un
responsable de son bureau sous couvert de l'anonymat. "Le kamikaze était assis
près d'un mur d'enceinte et s'est fait exploser au milieu d'un groupe de membres
des forces de sécurité," a de son côté raconté un responsable militaire,
Abdukadir Ali, qui se trouvait près du lieu de l'attentat.
"J'ai vu les
cadavres de six personnes et plusieurs autres ont été blessées," a-t-il
poursuivi, évoquant une scène de "chaos, de la fumée" et des morceaux "de chair
humaine". "J'ai vu plusieurs soldats morts et d'autres blessés, qui ont été
emmenés d'urgence à l'hôpital," a ajouté le témoin, Mohamed Husein. "La zone a
été fermée par les forces somaliennes, il n'y a plus de mouvements", a-t-il
ajouté.
CALME RELATIF
Depuis un an et demi, Mogadiscio vit dans un
calme relatif. Depuis que les insurgés islamistes, les chebab, en ont été
chassés, en août 2011, par l'embryon d'armée somalienne et la force de l'Union
africaine (Amisom) qui la soutient, les combats urbains ont cessé. Mais les
opérations de type guérilla, les attentats à la voiture piégée et les
attaques-suicides frappent encore régulièrement la capitale, considérée comme
l'une des plus dangereuses au monde.
En décembre 2012, l'explosion d'une
voiture piégée dans l'une des principales rues de la ville avait fait trois
morts et des blessés. Le mois précédent, un double attentat-suicide dans un
restaurant fréquenté par la société aisée de Mogadiscio avait fait plusieurs
blessés.
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