vendredi 18 janvier 2013

Mali : la situation confuse à Diabali

Alors que des sources au Mali assurent que la ville a été reprise par les soldats français et maliens, le ministère de la Défense déclare que la ville n'est en proie à «aucun combat» à cette heure.

Le ministère de la Défense a assuré vendredi après-midi qu’il n’y avait «aucun combat à Diabali à cette heure», au moment où des sources au Mali faisaient état de la reprise de cette ville du centre du pays aux combattants islamistes.
«Il n’y a aucun combat à Diabali à cette heure», a-t-on indiqué au ministère peu avant 17h30 à Paris, laissant entendre que la ville n’avait pas encore été reprise. Peu auparavant une source sécuritaire régionale avait pourtant confirmé les dires d’une élue de la ville selon laquelle Diabali était désormais sous le contrôle des forces françaises et maliennes. «Diabali est libérée, les islamistes sont partis, les militaires français et maliens sont entrés dans la ville», avait déclaré cette élue.
Diabali avait été prise lundi par des islamistes, apparemment dirigés par l’Algérien Abou Zeid, un des chefs d’Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi). La localité a été bombardée à plusieurs reprises mardi par l’aviation française, mais les islamistes ne l’avaient pas pour autant totalement quittée et, selon divers témoignages, ils cherchaient à se fondre dans la population dont ils se servent comme bouclier.
«Depuis l’attaque des Français nous savons qu’ils ont rasé leurs barbes, rallongé leurs pantalons, ils se déguisent, tentent de se fondre dans la population», avait expliqué le capitaine malien Cheickné Konaté. Des combats rapprochés ont notamment opposé mercredi soldats français des forces spéciales et combattants islamistes à Diabali, selon deux sources de sécurité.
Dans cette zone, «nous avons les groupes les plus durs, les plus fanatiques, les mieux organisés, les plus déterminés et les mieux armés», avait indiqué le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. «On a affaire à plusieurs centaines, plus d’un millier - 1 200, 1 300 -, de terroristes dans la zone, avec peut-être des renforts demain», selon lui.
Plus tôt dans la journée, l’armée malienne avait affirmé avoir repris jeudi «le contrôle total» de Konna (centre), une localité à 700 km de Bamako, tombée le 10 janvier aux mains des combattants islamistes, ce qui avait précipité l’intervention française.
«Les combats les plus importants se sont déroulés à Ndégué, à 20 km de Konna. Nous avons écrasé l’ennemi», a assuré à l’AFP le colonel Didier Dakouo, qui dirige les forces maliennes dans le secteur. Plus de 1 400 soldats français sont ainsi déjà présents au Mali, un chiffre qui devrait prochainement atteindre 2 500 hommes, selon Paris.
(AFP)
liberation.fr/monde

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