(Les Echos 18/01/2013)
Le Cameroun se lance dans l'exploitation industrielle et la commercialisation du diamant, a indiqué jeudi à la radio d'Etat le ministre en charge des Mines, Emmanuel Bondé.
"L'exploitation industrielle du diamant commence (au Cameroun)", a affirmé M. Bondé à la Cameroon Radio-Television (Crtv).
Lors d'une cérémonie officielle, le Cameroun a octroyé mercredi à une société sud-coréenne, Cameroon and Korea Mining Incorporation (C&K Mining Inc), le tout premier certificat pour commercialiser le diamant brut.
Selon le quotidien d'Etat Cameroun Tribune, cette première autorisation porte sur environ "125 grammes" de diamant brut extrait d'un important gisement exploité par l'entreprise sud-coréenne à Mobilong, dans l'est du pays.
C&K Mining est, depuis décembre 2010, l'unique détenteur d'un permis d'exploitation de diamants au Cameroun. La durée du contrat est de 25 ans.
"Le Cameroun est un jeune entrant dans la cour (des pays producteurs de diamant)", a souligné à la Crtv M. Bondé.
"Les réserves diamantifères camerounaises sont suffisantes pour une exploitation soutenue", a-t-il assuré, sans préciser le potentiel de ces réserves.
"Elles sont vierges (...) il n'y a pas eu de grandes exploitations. Par contre, il y a eu des traitements artisanaux ... par des gens qui allaient gratter dans la boue", a-t-il précisé.
La commercialisation du diamant camerounais se fera dans le cadre du processus dit de Kimberley, un système international de certification des diamants bruts, visant notamment à assurer la traçabilité du minerai et empêcher que sa vente serve à financer les conflits notamment.
Le Cameroun, membre du processus de Kimberley depuis le 15 août 2012, a créé dans le pays un bureau qui se charge d'authentifier le diamant et de délivrer des certificats de vente, à l'instar de celui accordé mercredi à C&K Mining.
"Le processus de Kimberley gère 99,80% des diamants (dans le monde)", selon M. Bondé. Cette certification est d'ailleurs indipensable pour vendre les diamants sur les marchés internationaux.
En 2011, une polémique avait éclaté en Corée du sud au sujet du gisement exploité au Cameroun par C&K Mining: certains spécialistes avaient estimé que les réserves potentielles de la mines avait été surévaluées.
Un communiqué du ministère sud-coréen des Affaires étrangères avait en effet indiqué que ce volume s'élevait à 420 millions de carats, soit 2,5 fois le total de la production mondiale de diamants en 2007.
© Copyright Les Echos
Le Cameroun se lance dans l'exploitation industrielle et la commercialisation du diamant, a indiqué jeudi à la radio d'Etat le ministre en charge des Mines, Emmanuel Bondé.
"L'exploitation industrielle du diamant commence (au Cameroun)", a affirmé M. Bondé à la Cameroon Radio-Television (Crtv).
Lors d'une cérémonie officielle, le Cameroun a octroyé mercredi à une société sud-coréenne, Cameroon and Korea Mining Incorporation (C&K Mining Inc), le tout premier certificat pour commercialiser le diamant brut.
Selon le quotidien d'Etat Cameroun Tribune, cette première autorisation porte sur environ "125 grammes" de diamant brut extrait d'un important gisement exploité par l'entreprise sud-coréenne à Mobilong, dans l'est du pays.
C&K Mining est, depuis décembre 2010, l'unique détenteur d'un permis d'exploitation de diamants au Cameroun. La durée du contrat est de 25 ans.
"Le Cameroun est un jeune entrant dans la cour (des pays producteurs de diamant)", a souligné à la Crtv M. Bondé.
"Les réserves diamantifères camerounaises sont suffisantes pour une exploitation soutenue", a-t-il assuré, sans préciser le potentiel de ces réserves.
"Elles sont vierges (...) il n'y a pas eu de grandes exploitations. Par contre, il y a eu des traitements artisanaux ... par des gens qui allaient gratter dans la boue", a-t-il précisé.
La commercialisation du diamant camerounais se fera dans le cadre du processus dit de Kimberley, un système international de certification des diamants bruts, visant notamment à assurer la traçabilité du minerai et empêcher que sa vente serve à financer les conflits notamment.
Le Cameroun, membre du processus de Kimberley depuis le 15 août 2012, a créé dans le pays un bureau qui se charge d'authentifier le diamant et de délivrer des certificats de vente, à l'instar de celui accordé mercredi à C&K Mining.
"Le processus de Kimberley gère 99,80% des diamants (dans le monde)", selon M. Bondé. Cette certification est d'ailleurs indipensable pour vendre les diamants sur les marchés internationaux.
En 2011, une polémique avait éclaté en Corée du sud au sujet du gisement exploité au Cameroun par C&K Mining: certains spécialistes avaient estimé que les réserves potentielles de la mines avait été surévaluées.
Un communiqué du ministère sud-coréen des Affaires étrangères avait en effet indiqué que ce volume s'élevait à 420 millions de carats, soit 2,5 fois le total de la production mondiale de diamants en 2007.
© Copyright Les Echos
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire