Après l’annonce d’une plainte d’Ali Bongo contre Yannick Jadot pour injure et diffamation, les avocats du président gabonais ont lancé une pique à Eva Joly, candidate écologiste à la présidentielle française. Dans leur communiqué publié le 24 juillet, Patrick Maisonneuve et Georges Arama estiment qu’«Eva Joly ne devrait pas confondre ce qui fût ses fonctions de juge d’instruction et ses ambitions politiques».
Le ton est donné pour ce qui s’annonce comme le feuilleton judicaire de la saison au Gabon. Après la plainte d’Ali Bongo contre Yannick Jadot, porte-parole d’Eva Joly, candidate écologiste à la présidentielle française, pour ses propos rapportés par le quotidien "Libération" dans son article du 16 juillet dernier intitulé "Contre Eva Joly, le défilé des gros sabots", les avocats du président gabonais ont réagi à travers un communiqué publié le 24 juillet.
«En notre qualité d’avocats de monsieur Ali Bongo, président de la République gabonaise, et à la suite des différents articles parus soient dans la presse écrits, soit sur internet, nous vous indiquons que monsieur Yannick Jadot, porte-parole de Madame Eva Joly, ne doit pas recevoir de leçon de notre part mais une convocation devant le tribunal correctionnel de Paris pour diffamation à l’encontre de Monsieur Ali Bongo. Nous maintenons que le fait d’affirmer, comme le fait Yannick Jadot que Monsieur Ali Bongo serait "un dictateur" et que l’on pourrait lui imputer des "massacres contre son peuple" constitue une injure et une diffamation d’une gravité majeure», indiquent Patrick Maisonneuve et Georges Arama.
«Quant à Madame Eva Joly, nous pensons qu’elle ne devrait pas confondre ce qui fût ses fonctions de juge d’instruction et ses ambitions politiques. Nous tenons également à préciser que Monsieur Ali Bongo Ondimba n’a pas été mêlé ni de près ni de loin à l’affaire dite ‘’ELF’’», conclu le communiqué.
Yannick Jadot s’exprimait suite à la polémique provoqué par Eva Joly, qui avait affirmé son souhait de remplacer le défilé militaire du 14 Juillet par un "défilé citoyen". «Quand on ferme les yeux une seconde et qu’on imagine un défilé militaire dans un autre pays, on pense immédiatement à une dictature», avait-il déclaré. Selon le porte-parole de la candidate écologiste, les défilés de 2008 et 2009 se sont faits «devant Bachar al-Assad, ou devant des dictateurs africains comme Ali Bongo. Faire défiler nos armées devant des personnes qui massacrent leurs peuples, ce n’est pas un signal très positif envoyé à la République».
Publié le 25-07-2011 Source : Gaboneco Auteur : Gaboneco
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