L’Organisation des Nations Unies relevait en 2005 que trois milliards de personnes seraient exclues des systèmes bancaires et n’ont aucun moyen d’accéder aux produits financiers classiquement proposés par les banques. Or cette absence de financement tuent l’initiative privée, qui est à la base du développement économique.
En Afrique, bon nombre d’entrepreneurs se heurtent ainsi aux exigences des banques et n’arrivent pas à lever les crédits bancaires nécessaires au lancement de leur business. Insuffisance de garantie et crainte d’insolvabilité clouent ainsi au pilori bon nombre de Petites et Moyennes entreprises du continent, qui sont pourtant les premiers employeurs africains. Afin de donner leur chance à toutes les PME, de nombreuses institutions internationales soutiennent aujourd’hui la création de banques de solidarité en Afrique.
Le parcours du combattant des PME africaines pour obtenir un crédit bancaire
Les banques, en dépit de leurs importantes réserves, se refusent à tous risques lorsqu’il s’agit de consentir des prêts à des clients qu’elles jugent pas suffisamment crédibles. Taux exorbitants, extrême méfiance, interminables calculs des risques, bref, d’incontournables garanties sont exigées à de jeunes entrepreneurs généralement à la recherche d’une première chance. Les ménages à faibles revenus se voient du coup exclus et en désespoir de cause, s’en remettent aux institutions de micro finances avec des fortunes diverses. La fin de non recevoir que les banques opposent le plus souvent à ces types de clients ‘’pas comme les autres’’ est symptomatique de l’objectif premier de toute institution financière : la rentabilité.
Conséquence: quand une banque veut prendre un risque, donc investir dans une entreprise, elle ne lui avance pas des fonds, elle rentre dans son capital et de ce fait peut tirer des bénéfices de son investissement et de sa prise de risque. Pourtant, des initiatives nouvelles ont vu le jour sur le continent depuis quelques années pour essayer d’appuyer le secteur privé et l’entreprenariat.
Les banques de solidarité
Contrairement à l’opinion largement partagée selon laquelle les banques ne prêtent qu’aux riches, beaucoup d’institutions financières ont développé en Afrique, des produits spécifiques assortis de conditions surmontables à toutes personnes désireuses de s’installer à son propre compte. Encouragée par les organismes internationaux, la communication autour des banque de solidarité s’est donc amplifiée. Des appuis conséquents ont été apportés dans ce sens à certains pays de l’Afrique de l’ouest par la Banque Mondiale et autres structures à vocation financière. Avec l'avènement de ces institutions financières de taille modeste, des pays comme le Niger, le Mali, le Sénégal, le Burkina Faso, le Togo et le Bénin ont pu faciliter l'accès des populations aux marchés des capitaux.
Au niveau de l’UEMOA, la réponse à l’exclusion des pauvres aux services bancaires a été la création de la banque régionale de solidarité. 6,3 milliards de francs CFA ont pu ainsi être mis à la disposition des PME de la zone. Aujourd’hui l’accès des couches défavorisées est donc devenu un enjeu mondial.
Des projets soutenus par l’aide internationale
En Mauritanie, la France soutient ainsi un projet pilote dont l’objectif est d’améliorer l’accès au financement bancaire des petites entreprises. L’Agence française de développement (AFD) a ainsi mis à disposition du pays une enveloppe de 192 millions d’ouguiyas (500.000 euros) destinée au programme d’appui aux petites entreprises dont la réalisation est confiée à la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Mauritanie (CCIAM).
L’accès au crédit et la formalisation, rendu possible par ce crédit, constituent un enjeu majeur pour la croissance et le développement des petites entreprises mauritaniennes ayant un impact direct sur la création des richesses et d’emplois durables.
Publié le 27-07-2011 Source : www.afriqueavenir.org Auteur : www.afriqueavenir.org
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