(Cyberpresse 23/07/2011)
L'ancien vice-président de la RDC Jean-Pierre Bemba, détenu à la Cour pénale internationale, s'est déclaré candidat à la présidentielle de novembre dans un discours lu vendredi à Kinshasa au début du congrès de son parti, le Mouvement de libération du Congo (MLC).
"Ma candidature à l'élection présidentielle sera, si toutefois vous l'agréez, une candidature pour une victoire certaine" au scrutin prévu le 28 novembre, a déclaré M. Bemba dans une "allocution solennelle d'ouverture" du congrès de son parti d'opposition, lue par le secrétaire général du mouvement devant environ un millier de congressistes, a constaté l'AFP.
Le texte du président du MLC, dont l'AFP a obtenu copie, porte la mention "fait à la Haye le 22 juillet 2011".
M. Bemba, 48 ans, est détenu depuis 2008 par la Cour pénale internationale (CPI) à la Haye où il est actuellement jugé pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis en Centrafrique.
Déjà candidat à la présidentielle de 2006 sous les couleurs du MLC, Jean-Pierre Bemba avait été battu au second tour par l'actuel chef de l'Etat Joseph Kabila.
"Je voudrais vous assurer que ma volonté de servir le Congo est intacte. Soyez rassurés, je ne baisserai pas les bras. Je ne crains pas la justice des hommes, seule la justice de Dieu m'importe (...) Mon regard est résolument rivé sur l'échéance de 2011. Je m'y suis préparé chaque jour", a ajouté M. Bemba dans son discours.
Lors de son congrès qui se termine samedi, le MLC doit notamment désigner son candidat à la présidentielle et ceux aux législatives de novembre, ainsi que le choix des alliances pour ces élections et celles qui suivront jusqu'en 2013.
Parmi les invités de l'opposition à l'ouverture du congrès, figurait Vital Kamerhe, ex-président de l'Assemblée nationale devenu récemment opposant, et également candidat déclaré à l'élection présidentielle.
Jean-Pierre Bemba doit répondre devant la CPI de viols mais aussi de pillages et de meurtres commis par sa milice du MLC entre octobre 2002 et mars 2003 en Centrafrique où elle était venue soutenir les troupes du président Ange-Félix Patassé, en butte à une rébellion du général François Bozizé.
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