mardi 19 juillet 2011

Sénégal -L’Opposition appelle à reprendre la rue

(Afriscoop 19/07/2011)

Confrontation avec le régime libéral, un plan d’action tous les 23 de chaque mois pour le respect de la Constitution et contre un troisième mandat de Me Wade. Voilà les suggestions que Macky Sall, président de l’Alliance pour la république (Apr), Landing Savané, Secrétaire général du Parti africain pour la démocratie et le socialisme (Aj/Pads) et Ousmane Tanor Dieng, leader du Parti socialiste (Ps), ont faites, avant-hier lors de l’Assemblée générale du Mouvement des forces vives de la nation qui avait pour cadre le siège de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho).
Pour Macky Sall, « l’heure est grave, devant la volonté manifeste de Me Wade, contre-vents et marées, d’exercer et d’imposer une troisième candidature au Conseil constitutionnel et au peuple sénégalais ». Et d’ajouter : « Notre responsabilité individuelle de citoyens, nos responsabilités d’hommes d’États, nous imposent de faire face au combat. Nous ne pouvons pas abdiquer, et nous ne pouvons pas capituler, et nous ne capitulerons pas. Nous ferons face, car Me Abdoulaye Wade a défié le peuple sénégalais en disant d’ores et déjà que ceux qui sortiront dans la rue se heurteront aux forces de l’ordre. Mais nous sortirons dans la rue, parce que c’est un droit fondamental ».
Et pour barrer la route à un troisième mandat du chef de l’État, le chef de file de l’Apr d’inviter le Mouvement du 23 juin (M23) à continuer le combat. « Je pense que le moment est venu, pour que tous les 23 juin de chaque mois à compter du 23 juillet prochain, d’organiser une journée nationale d’action sur l’ensemble du territoire national, et cela jusqu’au respect de l’intégralité de la Constitution sénégalaise. Me Wade a eu ses deux mandats, il ne peut pas avoir un troisième mandat. Ce n’est pas possible, et nous ne l’accepterons pas », a-t-il soutenu.
Tanor : « Si nous ne créons pas un rapport de force pour obliger Wade à reculer, il ne bougera pas »
Lui emboîtant le pas, Ousmane Tanor Dieng s’est voulu catégorique : « Ce ne sont pas des déclarations qui pourront faire reculer Wade. Si nous ne créons pas un rapport de force pour obliger Abdoulaye Wade à reculer, il ne bougera pas, il va au contraire avancer ». À l’en croire, « le plus important aujourd’hui, après l’adresse à la nation de Me Wade, c’est de mettre en place une Commission chargée de préparer un plan d’action comme celui du 23 juin dernier pour porter la riposte et amener Abdoulaye à respecter la Constitution. Et cela dans les plus brefs délais ». Même son de cloche du côté de Landing Savané, leader des « follistes », qui n’a pas manqué d’avertir ses camarades du M23 juin : « Me Wade prépare un hold-up électoral. Il ne va pas organiser des élections libres, transparentes et démocratiques en 2012. Ceux qui le croient se trompent lourdement. Donc, la seule voie qui reste, c’est la confrontation ». Avant de revenir à la charge : « Me Wade est fini. C’est à nous de le lui prouver par notre mobilisation. Et notre mobilisation ne peut pas se limiter à des réunions. Les comptes ne se règlent pas dans les salons, mais dans la rue, parce que c’est dans la rue aujourd’hui que les contentieux entre les pouvoirs impopulaires et les peuples se règlent ».

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