(Afriscoop 25/07/2011)
(AfriSCOOP) — Ce 22 juillet 2011, le président gambien Yahya Jammeh a fêté le 17ème anniversaire de son accession au pouvoir via un coup d’Etat. A quelques mois de la tenue d’un nouveau scrutin présidentiel dans ce pays, M. Jammeh a déjà annoncé sa victoire ; quoiqu’il arrive. Place donc au vrai développement si la dictature gambienne est visionnaire.
Ni un coup d’Etat, ni un scrutin présidentiel ne me feront perdre le pouvoir. Propos du président Jammeh, au moment où son Opposition pense à la présidentielle du mois de novembre 2011. Dans ce pays souvent épinglé par les organisations internationales de défense des droits humains pour sa prédation des droits fondamentaux de l’Homme, les jeux de cette présidentielle sont presque joués.
Quand la Gambie ne détonne pas sur le plan politique en Afrique de l’ouest par les inconduites de son président « guérisseur du Sida », c’est à travers les sorties médiatiques atypiques du même chef de l’exécutif. Après avoir rejeté le pouvoir d’Ado en Côte d’Ivoire, il a critiqué Mouammar Khadafi. Autant dire que Yahya Jammeh est le personnage incontournable de la vie de son pays. Lui, le président tout-puissant dont la Présidence jouxte le principal marché de la capitale gambienne, Banjul. Lui aussi, président agriculteur qui aime faire la navette entre sa ferme et sa capitale, pour donner des exemples à ses concitoyens.
Même dans la dictature, on peut bien faire
Etat de 11.295 km², la Gambie, tout comme toutes les anciennes colonies britanniques d’Afrique possède sa propre monnaie ; le dalasi qui vaut plus que le fcfa utilisé par la plupart des pays ouest-africains. Lorsqu’on met pied à Banjul, la folie des grandeurs est perceptible à travers la présence de succursales de grosses multinationales ; ou encore l’implantation d’hôtels de luxe dans la ville voisine de Serekunda. Sans oublier le bon état du principal axe routier qui dessert la capitale gambienne.
La petite superficie de cet Etat ouest-africain offre donc des opportunités de développement serein, pourvu que le régime de Y. Jammeh en donne l’ordre. D’autant plus que d’une part, les populations gambiennes ont presque les mêmes traits que ceux du Sénégal qui « abrite » en son sein l’Etat de la Gambie. D’autre part, avec l’arachide et le coton pour principales ressources, ce micro-Etat ne saurait susciter les appétits des grandes puissances occidentales sur le plan économique. Idem pour sa position géographique. Le sort à court et à moyen termes de cet Etat indépendant en 1965 est donc dans les mains guérisseurs de M. Jammeh. S’il échoue à développer sa terre natale de façon optimale, ses compatriotes s’occuperont de lui ; tôt ou tard. Avec ou sans coup d’Etat et sa propre volonté de quitter la chose publique !
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