(Xinhuanet 03/07/2012)
L'extraction d'un minerai de bauxite estimé à 554 millions de tonnes dans le Nord du Cameroun pourra débuter en 2018 pour une durée d'exploitation de 75 ans de la mine et un investissement de 4,3 milliards USD global par Cameroon Alumina Limited (Cal), un consortium de compagnies étrangères, a appris Xinhua lundi de la direction générale de cette entreprise.
Destiné à deux gisements de bauxite à Minim-Martap et Ngaoundal, dans la région camerounaise de l'Adamaoua (Nord).
C'est le premier projet du genre dans ce pays d'Afrique centrale. Il comporte des projections de production initiales de trois millions de tonnes par an, soit la future plus grande usine d'alumine d'Afrique, devant la seule que le continent compte pour le moment en Guinée-Conakry.
Selon le directeur général adjoint de Cameroon Alumina Limited, Joël Sinquin, contacté par Xinhua, les premiers travaux, d'une durée de trois ans, de l'installation de la mine et de la raffinerie démarreront en 2015 et la production débutera en 2018 avec 1,5 million de tonnes l'an, une production devant doubler cinq ans plus tard, au terme de la construction de la deuxième partie de l'usine dès 2020. "Aujourd'hui, nous sommes en négociation avec les instances gouvernementales pour convenir d'une convention minière et obtenir le permis minier. Ces négociations vont durer cette année 2012. Une fois le permis minier obtenu, nous déclencherons l'étude de détail de la mine, de l'usine de traitement des minerais et des infrastructures. Cette étude va durer environ deux ans (2013-2014) ", a-t-il indiqué. Qualifiée de "qualité moyenne", la bauxite de Minim-Martap et de Ngaoundal génère un investissement global de 4,3 milliards USD (2. 100 milliards de francs CFA) consacré à la raffinerie d'alumine et la construction d'un chemin de fer et un quai minéralier au futur port en eau profonde de Kribi (Sud). De droit camerounais, Cameroon Alumina Limited est un consortium détenu à 45% respectivement par Dubaï Aluminium (Dubal) et Hindalco, deux compagnies émiratie et indienne auxquelles s'associent pour 10% d'actionnariat l'américaine Hydromine.
Dans une ambition d'émergence économique à l'horizon 2035, le Cameroun, après avoir longtemps mis en veilleuse la valorisation des ses ressources minérales, s'affirme peu à peu comme un pays minier, en plus de l'exploitation pétrolière qui date des années 80. Deux permis miniers ont déjà été délivrés par les autorités, pour un projet de cobalt-nickel-manganèse en 2003 et un projet de diamant en 2010.
Sans compter plus de cent permis de recherche également dénombrés, aucun de ces projets industriels n'a encore cependant commencé sa construction.
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