mardi 11 décembre 2012

Burundi - Le chef de l'Etat burundais fustige le rapport de Transparency International sur la corruption

(Xinhuanet 11/12/2012)

BUJUMBURA -- A l'occasion du lancement lundi de la semaine dédiée à la Journée Internationale de lutte contre la corruption au Burundi, le chef de l'Etat burundais Pierre Nkurunziza a fustigé le dernier rapport de Transparency International plaçant le Burundi au 165ème rang sur les 176 économies dans le monde et promet des mesures pour une lutte efficace contre ce fléau.
"Même si nous faisons des pas de géant au niveau régional, nous devons savoir que l'indice de perception de la corruption 2012 publiée par Transparency International place notre pays au 165ème rang sur le plan mondial, et de surcroît, avec un score inchangé depuis 2011. Cela semble prouver, si ce n'est pas une erreur de calcul, qu'il y aurait eu une interférence des sources d' informations sans doute occultes et malveillantes. Dans tous les cas, nous invitons cette Organisation à revoir sa copie", a déclaré le président burundais Pierre Nkurunziza.
Il a promis qu'il va continuer sur la vrai dynamique qui a permis, selon lui, de faire un bond en avant depuis une année et à promis d'autres mesures pour une lutte efficace contre la corruption.
Il a cité entre autres la mise en place d'un cadre cohérent et efficace conforme aux normes internationales en matière de lutte contre la corruption, le rapport des capacités opérationnelles des structures chargées de la lutte contre la corruption et la rupture avec l'impunité.
Figurent également parmi les mesures envisagées le recouvrement des biens et avoirs détournés ou acquis illicitement, le renforcement du partenariat avec la société civile et le secteur privé dans la lutte contre la corruption et enfin, l'éducation, l' information et la sensibilisation des citoyens des cadres et agents de l'administration publique.
Le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies au Burundi a apprécié positivement la volonté politique et la détermination du chef de l'Etat burundais dans la lutte contre la corruption et a prodigué ses conseils.
"Au plan économique, la lutte contre la corruption requiert au moins trois facteurs essentiels : une responsabilité au plan macroéconomique basées sur la transparence financière, tant dans la mobilisation que dans la dépense des ressources publiques ; la transparence dans les décisions visant la règlementation et la passation des marchés et enfin, une participation effective de la société civile et la redevabilité des agents de l'Etat envers la population", a indiqué Parfait Onanga Anyanga.
Le Burundi est classé par East African Bribery Index 2012 au 2ème rang des pays les moins corrompus de l'Afrique de l'Est derrière le Rwanda et parmi les 10 pays les plus réformateurs au monde en 2012 par Ease Doing Business.
"Nous fondons de grands espoirs dans votre ferme volonté et dans la détermination du gouvernement burundais pour que les succès de 2012 se pérennisent (..). Vous tenez le bon bout », s'est ainsi adressé au président le représentant spécial du SG des Nations Unies au Burundi.

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