(Xinhuanet 13/12/2012)
CONAKRY -- L'opposition guinéenne regroupée au sein du collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition et l'Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP) a rejeté mercredi la nouvelle date (12 mai 2013), fixée par la commission électorale nationale indépendante (CENI) pour la tenue des élections législatives dans le pays.
Selon le porte-parole du collectif et de l'ADP Aboubacar Sylla joint au téléphone par Xinhua, cette date n'a pas été choisie de façon consensuelle et ne répond pas aux préoccupations des leaders de l'opposition et du peuple de peuple de Guinée, soucieux de la tenue d'élections législatives libres, crédibles et transparentes.
"Nous (opposition) estimons que cette date est une date fixée par le président de la CENI et non par la plénière de la cette institution", a dit M. Sylla, avant d'ajouter que les décisions importantes de la CENI sont toujours prises en session plénière ( instance souveraine), en présence des 2/3 des commissaires élus au sein de l'institution.
Pour lui, il existe une pression sur le président de la CENI qui ne dit pas son nom et qui le pousse à prendre des décisions unilatérales, sans élargir les consultations internes comme le stipule les lois internes régissant le fonctionnement de l'organe électoral.
Le porte-parole de l'opposition accuse le président de la CENI de violer la loi 016 relative à la tenue de toute plénière pour la validation ou non, des décisions par les 25 commissaires de la CENI.
"Je crois que l'actuel président de la CENI s'inscrit effectivement dans la logique de continuité" a-t-il indiqué.
Il a annoncé que les membres du collectif et de l'ADP vont tirer toutes les conséquences liées à ce comportement du président de la CENI, qui n'a pas d'égard pour l'opposition.
Selon lui, les leaders de l'opposition sont réconfortés dans leurs propositions de doute sur l'impartialité et la neutralité de la nouvelle équipe de la commission électorale nationale indépendante.
Par ailleurs, il a déploré que le président de la CENI favorise un nouveau climat de crise politique susceptible de retarder d'avantage la tenue des élections législatives, tant attendues par la population et la communauté internationale.
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