(Xinhuanet 14/12/2012)
BUJUMBURA -- Le directeur du Centre de Recherche pour l'Inculturation et le Développement (CRID) du Burundi, Abbé Adrien Ntabona, invite le parlement burundais à ne pas voter une loi sur la Commission Vérité-Réconciliation (CVR) " qui amnistie les crimes inamnistiables" - crimes de génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Egalement Curé de la paroisse "péri-universitaire Esprit de Sagesse", l'Abbé Ntabona, a lancé cet appel lors de la présentation publique de son nouveau ouvrage intitulé "Dimensions d'une justice transitionnelle à base de thérapies au Burundi".
Il s'est inscrit en faux contre l'actuel projet de loi sur la CVR dont le pardon prime sur la justice, adopté en novembre dernier par le gouvernement burundais réuni en Conseil des ministres et attendu au parlement pour approbation avant la fin de cette année.
Pour le prélat burundais, "si le pardon est accordé collectivement et d'une façon folklorique, il n'en pas un, car il exige au bourreau de prendre conscience du mal causé à l'endroit de la victime".
Selon l'Abbé Ntabona, quand bien même l'on devrait accompagner les Mécanismes de Justice Transitionnelle (MJT) par des thérapies pour contribuer à "refaire le système de valeurs démantelées par des ethnocentrismes totalitaires", il faut accepter que le Tribunal Spécial sur le Burundi (TSB) ait lieu, et éviter de l' éluder afin de ne pas promouvoir un pardon imposé.
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