mercredi 4 mai 2011

A Abidjan, les derniers soldats de Gbagbo traqués

(Le Monde 04/05/2011)

Les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) du président ivoirien Alassane Ouattara ont poursuivi, mardi 3 mai, des opérations engagées en début de semaine dans l'ouest d'Abidjan contre des miliciens favorables à l'ex-chef d'Etat Laurent Gbagbo.
Les opérations sont dirigées contre des miliciens "retranchés" au niveau de la base navale, au bord de la lagune, dans le sud-est de l'immense quartier populaire de Yopougon. Un commandant des FRCI a indiqué que les miliciens gbagbistes qui continuaient à résister à Yopougon étaient pour l'essentiel des mercenaires libériens.
"MILICIENS ET MERCENAIRES"
"Les différentes positions des miliciens et mercenaires" dans le quartier de Yopougon "sont passées sous contrôle des FRCI, la base navale étant en cours de traitement", a précisé le porte-parole du gouvernement. Des tirs intermittents d'armes légères, et parfois d'armes lourdes, ont été entendus depuis le quartier du Plateau, situé de l'autre côté de la lagune, face à la base navale.
"Nous avons aperçu de nombreux morts. Nous avons ramassé 40 corps sur une période de deux heures, avant d'être obligés d'arrêter faute de place dans notre fourgon", a raconté à Reuters Franck Kodjo, un responsable du Comité international de la Croix-Rouge. Il a précisé que cinq corps au moins relevaient des combats de ce mardi.
GBAGBO DEVANT LA JUSTICE VENDREDI
Alassane Ouattara, au pouvoir depuis l'arrestation le 11 avril de Laurent Gbagbo, avait menacé le 22 avril de "désarmer par la force" les derniers groupes armés encore actifs s'ils ne déposaient pas "rapidement" les armes. Une cinquantaine de miliciens avaient déposé une vingtaine d'armes, vendredi, lors d'une cérémonie symbolique à Yopougon, en présence de chefs des FRCI.
Laurent Gbagbo, ainsi que sa femme Simone, devraient finalement comparaître vendredi devant la justice ivoirienne dans le cadre d'une enquête préliminaire portant sur des accusations d'exactions et de concussion.
Près de 200 personnalités de l'ancien régime se trouvent en résidence surveillée dans différentes villes du pays, une mesure prise par le président Ouattara pour une durée de six mois renouvelable, concernant des personnes présentant un trouble à l'ordre public.

LEMONDE.FR avec AFP
04.05.11
07h36 • Mis à jour le 04.05.11
08h21
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