(Digitalcongo.net 31/05/2011)
Kinshasa, la capitale de la RDC, abrite depuis lundi une importante réunion des experts en gestion de la très stratégique ressource naturelle qu’est l’eau dans les pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, CEEAC en sigle
Réunis depuis lundi 30 mai à Kinshasa, les experts des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) veulent mettre en œuvre une politique régionale de l’eau. Ce, dans le but de contribuer, d’une part, à la réduction de la pauvreté à travers une gestion intégrée des ressources en eau. Et, de l’autre, à la vulgarisation des ressources en eau existantes à des fins économiques pour relever le paradoxe qui caractérise l’Afrique centrale : une région dotée d’abondantes ressources en eau, mais affichant de très faibles taux de satisfaction des besoins de base et économiques.
Le ministre de l’Environnement, Conservation de la nature et Tourisme (ECNT), José Endundo, a présidé à l’ouverture des travaux qui se clôturent ce mardi 31 mai. Dans son allocution de circonstance, le ministre a déploré le fait que l’essentiel des besoins fondamentaux des populations et de l’économie en matière d’eau soient insatisfaits dans les pays de l’Afrique centrale alors que la région dispose d’énormes ressources en eau.
Mettre un terme à la situation paradoxale
« Cette situation paradoxale doit interpeller chacun de nous afin d’y mettre un terme et contribuer au développement de nos pays et assurer la réduction de la pauvreté des populations habitant notre espace communautaire », a fait observer José Endundo. Pour ce faire, ces experts devront, durant ces deux jours, mettre en application les différentes actions préconisées par la politique régionale de l’eau adoptées par les hautes instances de la CEEAC. A en croire José Endundo, cela ne peut être possible que par une forte appropriation se traduisant par la mise en place des structures de gestion intégrée des ressources en eau, la mobilisation des ressources indispensables et la mise en place des instruments de planification et de suivi.
Avant de faire valoir : « L’existence des structures dotées des capacités nécessaires pour la gestion et guidées par les instruments d’aide à la décision, la connaissance des ressources en eau disponibles par la maîtrise des informations et la concertation des acteurs clés constituent la clé de réussite du processus engagé pour une utilisation optimale et rationnelle des ressources en eau de nos pays respectifs ».
Une fois qu’ils vont se rendre compte de ce qui sera fait lors de cet atelier, les consultants recrutés dans le cadre du projet présenteront ensuite les grandes lignes de la mission que la CEEAC leur a confiée. En retour, ils vont recevoir de la part des responsables en charge de l’eau des Etats, leurs attentes et surtout l’engagement de collaborer pleinement lors de l’exécution de leur mission.
L’engagement de la Rdc
Ce qui, comme l’a si bien espéré le ministre Endundo, permettra de mieux conduire les études visant à mettre en place les structures et les instruments appropriés pour la mise en œuvre de la politique régionale de l’eau, notamment le Plan d’action régional de gestion intégrée des ressources en eau, le cadre institutionnel régional de coordination et le système régional d’information sur l’eau.
Pour sa part, le gouvernement de la RDC s’engage à prendre des dispositions pour matérialiser la volonté politique de promouvoir la gestion intégrée des ressources en eau en Afrique centrale. Ce, en vue de contribuer au développement de pays et à la réduction de la pauvreté de populations de l’espace CEEAC. Des on côté, le représentant du secrétaire général de la CEEAC, Charles Tanania Kabobo, a indiqué les résultats attendus au terme du projet, notamment la création des conditions favorables en vue de répondre aux problèmes qui affectent la gestion des ressources en eau en Afrique centrale ; le renforcement des capacités du secrétaire général de la CEEAC par la création et la mise en place d’un centre régional de coordination de la gestion des ressources en eau et l’élaboration d’un plan d’action régional de gestion intégrée des ressources en eau de l’Afrique centrale (PARGIRE).
Ce projet bénéficie du soutien de la Banque africaine de développement (BAD) qui a fait deux dons au projet, à savoir celui de Facilité africaine de l’eau (FAE) et celui de préparation des projets d’infrastructures du NEPAD (NEPAD-IPDF). Dans son mot de circonstance, le représentant résident de cette institution financière a réaffirmé l’engagement de sa banque à « soutenir la CEEAC et les Etats membres dans leurs efforts louables pour une gestion efficiente, équitable et durable des ressources en eau ».
Bienvenu Ipan/Le Potentiel
(DN/TH/GW/Yes)
Last edited: 31/05/2011 15:40:33
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