Par RFI
Après avoir rencontré Kengo wa Dondo à Bruxelles, Etienne Tshisekedi est au Canada, à Montréal. L’éternel opposant compte aller aussi à Washington, pour y rencontrer Vital Kamerhe et Antipas Mbusa Nyamwisi dans cette même ville ou à Bruxelles. Antipas Mbusa Nyamwisi, qui propose un schéma d’union derrière Tshisekedi, est un ancien chef rebelle devenu ministre. Et c’est dans la région de Beni, dans le Nord-Kivu, qu’il compte ses partisans.
Antipas Mbusa Nyamwisi est l’homme fort de la région de Beni. Il était ministre dans l’équipe Kabila jusqu’il y a trois semaines. Il a jeté l’éponge et s’est porté candidat pour l’opposition. Jean de Dieu Paluku Kisaka, maire de Beni, est un de ses fidèles partisans. Pour lui, le changement est nécessaire : « Il y a certaines choses qui doivent changer : la bonne gouvernance, la transparence, l’état de droit… Cette majorité n’a plus les mêmes chances qu’elle avait en 2006 ».
En 2006, Mbusa Nyamwisi s’était désisté pour Joseph Kabila, lequel avait récolté plus de 90% des voix. Ici la communauté ethnique nande a une réputation de discipline. Elle voterait comme un seul homme. Mais si Mbusa Nyamwisi envisage maintenant un désistement pour Etienne Tshisekedi, ce ne sera pas gagné d’avance, reconnaît Jean de Dieu Paluku Kisaka : « S’il se désistait, ce serait trop difficile à expliquer, parce qu’il l’a fait en 2006, et la population sait maintenant là où ça l’a menée… devra suivre une explication bien motivée … »
Dans l’Est comme ailleurs, le développement, l’emploi, la santé, les infrastructures sont les enjeux de la campagne. Ici il faut placer en premier la sécurité. Si la paix est officielle sur le papier, la région reste infestée d’hommes en armes.
par rfi
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