(Le Post.fr 03/10/2011)
Libreville (Gabon). Le samedi 1er Octobre, les partis politiques de l’opposition et le Mouvement « ça suffit comme ça » ont réaffirmé leur détermination à empêcher la tenue des élections législatives sans biométrie au Gabon : sans biométrie, sans transparence et les élections ne se tiendront pas au Gabon, a sans cesse scandé la foule des membres de l’opposition et de la société civile venue par milliers au Carrefour RIO de Libreville, lieu mythique de l’opposition au Gabon.
Les principaux leaders de l’opposition et de la société civile ont répondu présent : Pierre MAMBOUNDOU, Zacharie MYBOTO, MAGANGA MOUSSAVOU Jules BOUDES OGOULIGUENDE, MBOU YEMBI, MOUSSAVOU KING, BENGONO NSI, MOUITY NZAMBA, Pierre André KOMBILA, Jean EYEGHE NDONG, Marc ONA, Georges MPAGA, Alain MOUPOPA, Dieudonné MILAMA, Paulette OYANE, etc.
Pour éviter que le Gabon ne sombre dans une grave instabilité politique aux conséquences multiples, la Communauté internationale doit absolument intervenir afin faciliter un dialogue constructif en vue la résolution de cette crise politique persistante.
Les partis politiques de l’opposition démocratique gabonaise et les organisations de la société civile Libres ont donc organisé devant plus de 10 000 partisans, un grand meeting pour exiger la transparence et la mise en place de la biométrie dans le cadre des élections législatives s à la fin de cette année.
Dans des propos liminaires, le Président du Congrès pour la Démocratie et la Justice, Jules Bourdes Ogouliguendé à stigmatisé les atteintes à la démocratie dont la dissolution de l’Union Nationale, un parti politique de l’opposition, l’exclusion de la fonction publique des personnes liées à l’opposition ou à la société civile et a appelé les gabonais à s’engager résolument pour faire triompher la démocratie dans le pays. « Lève toi et marche », « ça suffit comme ça » étant les maîtres mots de cette marche victorieuse vers la liberté.
M. Jules B. Oguiliguendé
Suite à ce mot d’ouverture, les différents intervenants de l’opposition et de la société civile ont tour à tour fait une analyse de la situation de la crise politique que traverse le Gabon après plus de 43 ans de gestion calamiteuse du pays par le système PDG. C’est ainsi que les divers maux qui minent la démocratie gabonaise en matière économique, sociale et politique ont été fermement dénoncés entre autres par Maître OYANE ONDO de la société civile. Son propos à mis en lumière la question du non accès des femmes aux services de santé de la reproduction avec comme conséquence une mortalité maternelle élevée de plus 500 femmes à l’accouchement.
Me Paulette Oyane Ondo
De même, elle a fait un vibrant plaidoyer pour les droits démocratiques, pour la liberté d’expression et d’association qui sont chaque jour violé au Gabon par un gouvernement peu respectueux des normes de bonne gouvernance et qui ne permet pas la participation des trois composantes du système démocratique que sont : la majorité, l’opposition et la société civile. En effet, dans le cas du Gabon, seule la composante prétendument majoritaire prend des décisions unilatérales qui touchent au destin de la Nation. C’est pour cette raison que le Gabon est la croisée des chemins et qu’une nouvelle gouvernance s’impose pour changer l’ordre actuel des choses.
Parlant de la biométrie, le Conseiller politique de l’Union du Peuple Gabonais, intervenant pour le compte l’ACR (Alliance pour le Changement et la Restauration) a fait une démonstration magistrale de l’apport significatif de la biométrie dans la transparence électorale. En effet, la biométrie selon l’orateur permet d’identifier, authentifier et de lutter efficacement contre la fraude particulièrement les votes multiples et les doublons.
Représentant de l'ACR
Reprenant les propos de maître OYANE sur la transparence électorale, Monsieur Zacharie MYBOTO, Président de l’Union Nationale a fourni un certain nombre d’exemples pour étayer son propos : 1500 personnes environ ont été radiées dans le deuxième de Libreville, 697 à Mounana Sud EST du Gabon à MOABI, le nom Professeur Pierre André KOMBILA, Président du Rassemblement National des Bûcherons à disparu de la liste électorale.
Le président du PSD, Pierre Claver Maganga Moussavou, a fustigé le comportement du régime, sa volonté à utiliser les pratiques fraudeuses pour se maintenir au pouvoir, contre vents marées. Pour Pierre Claver Maganga Moussavou, le slogan « Pas de transparence, pas d’élections, pas de biométrie pas d’élections » traduit la ferme volonté de l’opposition et de la société civile à empêcher les élections avenirs que le PDG veut tenir dans les conditions actuelles qui sont contraires aux normes universelles applicables à des élections transparentes, et crédibles. Aussi a t-il invité la population gabonaise à rester mobiliser l’exemple des peuples tunisiens, égyptiens, sénégalais et libyens qui par une farouche détermination, ont démantelé des systèmes qui se croyaient indéboulonnables.
M. P.-C. Maganga Moussavou
De:
Georges MPAGA, Société Civile Gabonaise
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