(Le Soleil 06/08/2012)
L’ancien Premier ministre bissau-guinéen, Carlos Gomes Junior, a plaidé à Lisbonne où il vit en exil, pour l’envoi d’une force militaire internationale en Guinée-Bissau, apprend-on sur les ondes de la Radiodiffusion portugaise (RDP).
« Cette force qui doit être placée sous l’égide de l’ONU est nécessaire pour éviter les erreurs qui sont en train d’être commises par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans la résolution de la crise politico-militaire en Guinée-Bissau », a soutenu M. Gomes, à la sortie d’un entretien avec le Président de la Commission européenne, José Manuel Barros, mercredi.
L’ex-candidat à la présidentielle de 2012 a aussi critiqué la manière dont la CEDEAO est engagée à résoudre la crise politico-militaire en Guinée-Bissau, née du putsch militaire du 12 avril dernier.
« La CEDEAO écarte l’Union africaine (UA) et la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) dans la résolution de la crise bissau-guinéenne, alors que ces dernières devraient y contribuer fortement », a déploré Carlos Gomes Junior.
Ancien Premier ministre et candidat du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC) à la présidentielle anticipée de mars dernier, Gomes Junior était qualifié pour le second, face à Kumba Yalla, du Parti pour la rénovation sociale (PRS).
Emprisonné à la suite du putsch avec d’autres personnalités de son parti dont Raimondo Pereira, puis libéré, il vit actuellement en exil au Portugal.
Récemment, il a demandé la création d’un tribunal international ad hoc pour la Guinée-Bissau, afin d’y juger les crimes de sang commis dans le pays.
Source: APAnews
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