(Xinhuanet 06/08/2012)
BRAZZAVILLE -- Les congolais se sont rendus très timidement dimanche aux urnes pour le deuxième tour comptant pour l'élection des représentants de la future assemblée nationale, a constaté Xinhua.
Comme lors du premier tour, le 15 juillet, le 2ème tour des élections législatives dans les grandes villes du pays à suscité peu d'engouement dans les bureaux de vote où l'on a noté, jusqu' aux premières heures de la soirée une présence timide des électeurs.
"Le scrutin a commencé a temps dans l'ensemble des bureaux que nous avons visités. On note peu d'affluence dans les bureaux de vote", a indiqué à Xinhua un observateur de la Cemac (communauté économique et monétaire d'Afrique centrale), Guy- Ndognou.
Quelques cas de fraudes ont été dénoncés dans le cinquième arrondissement (Ouenzé) où le vote a été suspendu pendant près d' une heure à cause d'un incident mineur causé le responsable d'un bureau surpris avec un important lot de bulletins de vote du candidat du parti congolais du travail.
Le 2ème tour des législatives concerne 67 sièges à pourvoir sur les 136 que comptera l'Assemblée nationale congolaise. Le PCT (au pouvoir) a engrangé 57 des 69 candidats élus au premier tour et compte une quarantaine de candidats pour ce second tour.
Le manque d'engouement des populations pour ce deuxième tour est manifeste dans la plupart des grandes villes du Congo, selon des sources contactées au téléphone par un correspondant de Xinhua.
"Le vote se déroule sans incident majeur. Il n'y a pas d' engouement dans les bureaux depuis ce matin", a précisé un observateur du Fosocel, Thomas Mbakala, qui déplore le démarrage tardif du scrutin pour des raisons techniques.
Selon lui, comparativement au premier tour, l'on a constaté un intérêt pour le scrutin chez les personnes adultes (troisième âge), notamment les femmes. "Les jeunes se montrent peu intéressés et manquent de motivation pour le scrutin", a-t-il souligné, ajoutant qu'il y a plus du monde dans les rues que dans les bureaux de vote.
Face au manque d'enthousiasme constaté pour les deux tours des législatives de cette année, le président de la République, Denis Sassou Nguesso a déclaré:
"Nous ne devions pas nous lasser. Il y a des raisons multiples qui peuvent justifier l'abstention. Je crois qu'il faut attendre la fin de l'élection elle-même, pour tirer tous les enseignements de façon globale. Je pense que c'est un processus que nous lançons et nous devrons forcement expliquer et continuer d'éduquer les populations".
"Je crois qu'il ne faut pas s'affoler autour du taux d' abstention. Il y a des peuples qui ont lancé leur processus il y a plus de deux siècles et l'on observe ici et là des imperfections. Et même parfois des taux élevés d'abstention", a indique le chef d' Etat congolais.
Avec à son actif 57 candidats sur les 69 élus au premier tour, le PCT est assuré d'une majorité absolue. La majorité présidentielle dispose d'une réserve de voix avec le Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI, 9 candidats en ballottage) et une trentaine d'indépendants proches en lice pour ce second tour dont les résultats pourraient être publié avant le 10 août.
L'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), premier parti d'opposition avec 11 députés sortants, et 16 candidats pour ce second tour avait relevé plusieurs irrégularités au premier tour et a menacé de bloquer le scrutin en cas de nouvelles "fraudes".
Le dépouillement des bulletins a commencé aussitôt après la fermeture des bureaux de vote. Et les résultats officiels ne seront pas connus avant 48 heures.
Au Congo, les députés sont élus au suffrage universel direct, pour un mandat de cinq ans renouvelable.
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