(Xinhuanet 16/08/2012)
LIBREVILLE -- Le ministère gabonais de l'Intérieur a démenti dans une déclaration publiée mercredi soir la mort de trois manifestants, annoncée par l'opposition, suite à des violences à Libreville entre la police et des militants d'un parti politique dissout qui tentaient de participer à un meeting non autorisé.
"Pour l'instant, il n'a été enregistré aucune perte en vies humaines", affirme le ministère de l'Intérieur dans la déclaration lue par le porte-parole du ministère, Jean Eric Ndziengui Mangala, tard dans la soirée de mercredi sur le plateau de la télévision nationale.
Un peu plus tôt, Zacharie Myboto, président de l'Union nationale, un parti de l'opposition dissout en janvier 2011, a affirmé que "ce sont trois compatriotes qui sont mortes".
Selon lui, il s'agit de Ngounda Elisabeth, morte par balle, Nontché Arlette mort en raison d'étouffement et Atome Emane Charlie écrasée par une voiture.
Ces personnes tentaient de participer, en rejoignant plusieurs autres militants à un meeting non autorisé au quartier Cocotier dans le deuxième arrondissement de Libreville.
Peu avant 15h00 (14h00 GMT), la police a bouclé le quartier, empêchant toute circulation automobile. Arrivés en masse à pied, les partisans de l'opposition ont lancé des projectiles sur des policiers qui ont riposté avec des gaz lacrymogènes.
Dans leur fuite, les manifestants ont cassé des voitures et incendié des poubelles. Le calme est revenu en début de soirée.
Le meeting avait pour but d'expliquer aux Gabonais la raison pour laquelle ce parti dissout exige la tenue d'une conférence nationale au Gabon.
"C'est pour résoudre la crise politique dans le pays, car nous devons dialoguer", a soutenu Myboto.
Le pouvoir a dit "non" à cette conférence, affirmant que le pays n'est pas en crise.
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