(Xinhuanet 06/02/2013)
KHARTOUM -- L'armée soudanaise a accusé mardi Juba de ne pas s'engager à retirer ses forces du Soudan, minimisant cependant l'effet de la mobilisation des forces de Juba à la frontière
"Le Soudan du Sud ne s'est pas encore engagé à un retrait immédiat et inconditionnel de ses troupes du Soudan, où l'armée du Soudan du Sud est toujours stationnée à six endroits, ce qui constitue un rejet clair de la mise en oeuvre des exigences du Conseil de sécurité et de paix de l'Union africaine", a déclaré le porte-parole de l'armée soudanaise Al-Sawarmy Khalid Saad dans un communiqué, ajoutant que le porte-parole de l'armée sud-soudanaise avait confirmé que le Soudan du Sud ne s'engageait pas à retirer ses forces.
"Il faut rappeler que le Soudan du Sud occupe encore six points à l'intérieur du Soudan, ce qui contredit ses allégations citées dans une lettre adressée au Conseil de sécurité de l'ONU indiquant qu'il s'était complètement retiré", a déclaré M. Saad.
Il a en outre noté que cette question affectait sérieusement la réalisation des intérêts des peuples des deux pays et influait directement sur la sécurité et la stabilité aux frontières des deux pays.
M. Saad a également indiqué que le comportement de Juba allait à l'encontre d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU et de tous les accords signés par les deux pays, en particulier les accords de sécurité signés à Addis Abeba en septembre 2012 et le calendrier de mise en œuvre de ces accords.
Parallèlement, M. Saad a minimisé l'effet de la mobilisation militaire sud-soudanaise près de la région soudanaise riche en pétrole d'Higlieg à la frontière bilatérale.
"Il y a des forces sud-soudanaises au sein de leurs territoires, mais nous n'avons pas vu de renforcements qui pourraient menacer Higlieg", a déclaré M. Saad, ajoutant que les forces armées soudanaises suivent la situation de près et sont prêtes à repousser toute agression.
Le 27 septembre 2012, le Soudan et le Soudan du Sud ont signé trois accords sur des questions de coopération, de sécurité et de post-sécession lors d'un sommet présidentiel dans la capitale éthiopienne, en présence de membres du Groupe de mise en oeuvre de haut niveau de l'Union africaine (AUHIP).
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